La quatrième et dernière keynote au programme a été donné par Idriss Elasri, directeur général de Capgemini Engineering au Maroc, qui a plaidé pour une mobilisation en faveur de l’IA.

Adoptant un concept story-telling, Idriss Elasri a introduit son intervention avec sa première rencontre avec l’intelligence qui remonte en 1991. « Au cours de ces 32 dernières années, la technologie a beaucoup évolué. Si bien que la question se pose de savoir si l’intelligence artificielle va phagocyter l’humain ».

Les niveaux d’impact de l’IA

Après avoir ainsi présenté le contexte, le directeur du pôle engineering a poursuivi en disant que là où l’informatique a phagocyté nos activité, l’IA est en passe de phagocyté l’informatique. Ce qui permettra  selon lui 4 niveaux d’impact. Le premier niveau d’impact est l’ingénieur augmenté. C’est-à-dire que l’IA permet d’accroître de 10 à 80% la performance de l’opérateur. Le second niveau d’impact c’est la possibilité qu’offre l’IA de faire le jumeau du produit. Les jumeaux du processus de travail et celui de l’usine étant les 2 deniers niveaux. À l’en croire, « c’est sous ces 4 dimensions qu’opère l’IA qui permettra ».  Le directeur de Capgemini Engineering au Maroc n’a tout de même pas occulté les prévisions du Word Economic Forum projetant la création de 97 millions de postes contre 85 millions d’autres qui disparaitront. « Il y’aura beaucoup de travaux et de montée en compétence », dira-t-il.

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Des limites toutefois

S’il est clair qu’avec l’Intelligence artificielle, « nous sommes à l’aube d’une révolution », Idriss Elasri n’a néanmoins pas fait tabula rasa des préoccupations que soulève la montée en force de l’intelligence artificielle. « Quel comportement le robot qui apprend seul adoptera ? Leur donnera-t-on l’autonomie entière sur les trains et les avions ? L’intelligence artificielle fera-t-elle des choix suffisamment rationnels dans le cadre d’arbitrage délicats ? Autant de questions qui sont encore des boulevards de recherche d’après ses propos.

Des atouts en perspective

Face à tant de champ qui se prête encore à l’exploration et à la recherche, il conclura en indiquant que tout n’est pas encore joué. « Qui aurait cru il y a 20 ans qu’au Maroc on serait capables de produire des technologies de pointe ? Le Maroc dispose de tous les atouts pour devenir un acteur qui compte. Avec des dizaines de milliers de talents marocain, ici et à travers le monde, qui permettront de positionner le Maroc. Il urge alors d’être un acteur du changement en cours »

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En clair c’est sur une note d’espoir et un appel à la mobilisation que l’une des figures de proue de Capgemini au Maroc a terminé son intervention fortement saluée par le public. Il faut rappeler que les trois premières keynotes ont été l’œuvre d’Amal El Fallah Seghrouchni, Rachid Yazami et Mohamed Ben Ouda d’ABA Technology.

Gethème Yao

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