Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour était ce 6 décembre face à la Confédération des entreprises du Maroc, à l’initiative du patronat Marocain, afin d’échanger sur la promotion de l’investissement industriel et les moyens d’y parvenir.

D’entrée de jeu, le ministre s’est dit heureux de revenir dans sa maison, lui qui fut pendant trois ans, vice-président de la Commission Economie verte de la CGEM de 2012 et 2015.

Divers sujets essentiels dont la création d’un million d’emplois (objectif principal de l’actuel gouvernement), la souveraineté nationale, la mise en place d’une task force pour la souveraineté de l’industrie (afin de répondre aux besoins des différents secteurs, entreprise par entreprise), le renforcement du made in Morocco… ont été abordé, lors de cette rencontre.

Le ministre a souligné que « le développement du Maroc passera par le rayonnement du made in Morocco ». Bien vrai que les consommateurs marocains apprécient les produits marocains, ce n’est pas suffisant. L’industriel marocain « se doit d’aller au-delà du marché local, sinon il finira par être tué par la concurrence internationale ». C’est en cela que le renforcement d’une production locale compétitive, capable de se mesurer à la concurrence internationale, trouve toute sa place, pour hisser le made in Morocco.

Concernant la protection contre les agressions du marché, Ryad Mezzour a fait savoir que 1200 normes ont été produites au cours de l’année dernière pour la protection des marocains.

En termes de résultats, selon les chiffres, à fin septembre 2021, 683 projets ont été retenus pour un potentiel de substitution de 42,4 milliards de dhs (MMDH) et 53,4MMDH de potentiel de l’export. Ce qui montre l’appétence de la CGEM et de ses membres, s’est félicité le ministre.

Néanmoins, la crise des semi-conducteurs a fait perdre au Royaume entre 10 à 15 MMDH d’export cette année.À fin de faire face à cette crise, la vision du ministre est de monter ensemble (public-privé) une usine de semi-conducteurs digne de ce nom pour répondre à la problématique des matières premières.

Par ailleurs, l’accent a également été mis sur la Taxe carbone, qui est un enjeu majeur et même de survie pour l’industrie marocaine, car l’Europe représente un tiers de la clientèle du Royaume.

Le président de la CGEM, Chakib Alj a souligné « malgré les avancées réalisées ces dernières années, les industries et commerces font face à différents défis, et ce bien avant la covid-19 qui n’a fait qu’accentuer certaines problématiques, liées aux matières premières, et à des facteurs de production, énergie, logistique »… Toutefois, malgré ces difficultés qui subsistent, les entrepreneurs marocains ont fait preuve de flexibilité et d’innovation.

Dès son arrivée à la tête du ministère de l’Industrie Ryad Mezzour a déjà rencontré plusieurs fédérations industrielles, pour échanger des difficultés rencontrées, mais également faire part de sa vision pour la relance économique.

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