IRESEN, La fondation,vitesse supérieure
L’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) s’apprête à annoncer un nouvel appel à projets.
Il s’agit du 8ème de son genre, dont le lancement est prévu pour le début 2015, probablement vers la fin janvier.
Cet appel à projets confortera la position de l’IRESEN dans la promotion des énergies renouvelables. En effet, « depuis sa création en 2011, cette fondation a pu se positionner comme acteur important au service de la R&D dans ce secteur », lance non sans fierté son Directeur Général, Badr Ikken.
L’Institut a mobilisé 125 millions de dirhams au service de la R&D appliquée au Maroc.
Ce montant a permis le financement des sept premiers appels à projets, à savoir InnoTherm I, II et III dans le solaire thermique, InnoPV/ InnoWind dans l’éolien et le photovoltaïque, et InnoBiomass dans le couplage énergie-biomasse.
Il a donné naissance à 148 consortiums créés entre scientifiques et industriels marocains et étrangers.
Au total, 32 projets innovants sont en cours de réalisation.
Cela n’empêche que l’Institut compte déjà, au moins, deux success stories.
La première est une solution pour le stockage de l’énergie solaire.
Il s’agit de « la conception et la mise en place de batteries lithium-ion performantes d’un point de vue énergétique, en insistant sur l’aspect « Matériaux », et ce, en utilisant les ressources minérales marocaines (phosphates, cobalt, nickel, manganèse…) comme matériaux de base des électrodes », précise-t-on auprès de l’IRESEN.

Parmi les objectifs de ce projet :

« tester ces matériaux à vocation énergétique et réaliser des prototypes « laboratoire », tout en utilisant ces batteries comme support de stockage de panneaux solaires miniatures à l’échelle laboratoire », ajoute la même source.
D’une durée de trois ans, ce projet est porté par le laboratoire de chimie des matériaux et de l’environnement de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, le groupe Managem et l’Institut Espagnol du Conseil Supérieur pour la Recherche Scientifique CSIC.
La seconde success story, qui s’intitule Chams1, consiste à concevoir et à construire un champ solaire de type Fresnel à faible concentration.
Le projet va déboucher sur la réalisation d’un champ solaire à taux de concentration moyenne, entre 20 et 30 fois le soleil, fonctionnant avec un caloporteur ayant une température de l’ordre de 250°C à pression atmosphérique.
Il est initié par deux partenaires scientifiques, à savoir l’Ecole Nationale des Arts et Métiers et l’Université Moulay Ismail, et deux partenaires industriels : Aquylon et Inter Tridim. Chams1 vise à « produire 1 kwh à environ 13 Euros au Maroc et environ 18 Euros en France, mais à taux de rentabilité égale, de l’ordre de 12%.
Il compte également réduire l’impact sur l’environnement à travers l’utilisation des huiles non cancérigènes placées à 200°C, à l’inverse des concurrents qui se placent à 400°C », indique l’IRESEN dans un recueil des Innoprojets.
Ceci sans oublier l’utilisation des matériaux issus du BTP, présents localement et sans préjudices pour l’environnement.

Cerise sur le gâteau :

ce projet débouchera, en perspective, sur la création de deux usines, une pour le bloc de puissance et une seconde pour le champ solaire, et conduira par conséquent au recrutement de centaines de salariés lors de l’assemblage proprement dit.
Et ce n’est pas tout.
Les 30 projets en cours de réalisation sont aussi prometteurs que ces deux premières success stories.

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