L’industrie automobile ne cesse de se démarquer.
Il mérite haut la main le qualificatif de métier mondial du Maroc.
Le secteur est composé actuellement de deux sites Renault-Nissan de Carrosserie et Montage.
Il compte plus de 150 usines d’équipementiers permettant de couvrir les métiers principaux pour la réalisation des équipements véhicules à forte valeur ajoutée.
Le secteur générera pour l’année 2014 un chiffre d’affaires record de quatre milliards d’euros. Il se positionne ainsi comme le premier secteur exportateur du Royaume du Maroc.
Et il ne va certainement pas s’arrêter en si bon chemin. En atteste, les 13 nouveaux contrats d’investissements signés tout récemment à Tanger.
Les chiffres sont certes parlants :
1,4 milliard DH d’investissement et plus de 5.400 emplois prévus.
Mais l’activité des opérateurs l’est aussi : fabrication de sous-ensembles de l’hydraulique moteur, injection plastique, emboutissage, câblage, surmoulage, coiffe de sièges, appui-tête, électronique embarqué, fabrication des systèmes d’essuie-glace, de sécurité habitacle et d’attaches… Sans aucun doute, les perspectives s’annoncent prometteuses.
D’autant plus que quatre écosystèmes, nouveau cheval de bataille du Maroc pour l’accélération industrielle, ont vu le jour afin de booster l’industrie automobile marocaine.
«Les premiers contrats de performance ont été signés avec les professionnels du secteur automobile pour la mise en place d’écosystèmes spécialisés dans le câblage, l’intérieur véhicule/sièges, les batteries et le métal-emboutissage», fait-on savoir auprès du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’économie numérique.
La mise en œuvre de ces structures générera, à l’horizon 2020, plus de 56.500 emplois, soit 63% des 90.000 emplois prévus par le secteur automobile, un chiffre d’affaires à l’export additionnel de plus de 24 milliards de DH et une augmentation du taux d’intégration locale de 21 points.
Dans les détails, l’écosystème du câblage sera en mesure de créer 30 000 emplois.
Ceux dédiés à «l’Intérieur véhicule et Siège», « Métal/Emboutissage» et «Batterie» créeront respectivement 20.000, 5.000 et 1.500 emplois.
En vertu de ces contrats, l’AMICA s’est engagé sur la période 2014-2020 à réaliser les objectifs tracés en matière de création d’emplois, d’exports et de valeur ajoutée.
Elle s’est engagée aussi à impliquer fortement les industriels en matière, entre autres, de formation, de parrainage des TPE et de parrainage du laboratoire consacré au secteur.
De son côté, le ministère s’est engagé à mettre à la disposition des industriels l’assiette foncière nécessaire, à les accompagner pour la formation et à appuyer leurs investissements, tout en mettant en place des mesures d’intégration locale et d’autres relatives à l’amélioration de compétitivité.
Par ailleurs, le potentiel de développement du secteur pour les prochaines années reste très important.
Et ce, compte tenu de plusieurs facteurs.
À titre d’exemple, le lancement d’Atlantic Free Zone avec l’installation de plusieurs équipementiers renforçant ainsi le pôle automobile à Kénitra, l’ouverture à l’exploitation de Tanger Automotive City, la montée en puissance de l’usine de Renault-Nissan Tanger et le lancement par Renault du Projet ILN approvisionnant ainsi plusieurs sites d’assemblage Renault Nissan au monde (Brésil – Colombie – Inde – Russie) à partir de ses équipementiers installés au Maroc.
Sans oublier l’intérêt croissant des constructeurs automobiles pour le sourcing de leurs usines carrosseries à partir des équipementiers installés au Maroc (PSA – FORD – VW…).
Le groupe Antolin renforce sa présence au Maroc
Le vice-président du groupe international Antolin, Ernesto Antolin, s’est déplacé en personne au Maroc.
L’événement en vaut certainement la peine : l’inauguration du 2e site de production de son groupe à Tanger. Spécialisé dans la couture de housses de siège, il portera le nombre d’emplois créés par Antolin dans le Royaume à 600.
« Avec ses 2 sites de production, le Groupe Antolin sera, à coup sûr, un acteur majeur dans le déploiement de l’écosystème intérieur véhicule/sièges», se réjouit le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. L’entreprise va certainement consolider sa présence au Maroc.
D’autant plus que «le gouvernement du Royaume du Maroc ne ménagera aucun effort pour accompagner le Groupe à développer, en collaboration avec les équipes du ministère de tutelle, son propre écosystème, dont il sera la locomotive», ajoute le ministre.
Rappelons que la première usine d’Antolin fabrique des toits et des pare-brise pour différents constructeurs de voitures.
Outre le Maroc, le Grupo Antolin est présent dans plus de 24 pays.
Il compte plus de 14.300 salariés de par le monde.
Il est spécialisé dans le développement, la conception et la fabrication de composants intérieurs pour l’industrie automobile (basculantes, portes, sièges et l’éclairage).
En 2013, il a réalisé un chiffre d’affaires de 2,729.48 millions d’euros. Auprès du top management du groupe, il est précisé que «Antolin dispose d’un plan d’affaires solide compatible avec les tendances du marché avec une croissance significative.
Le Groupe donnera la priorité à la croissance durable et rentable».
AMT 2014 tient ses promesses
La quatrième édition de l’Automotive meeting a connu un franc succès.
Organisée à Tanger du 29 au 31 octobre, elle a permis de réunir constructeurs, équipementiers, fournisseurs et prestataires de services opérant dans l’industrie automobile.
Ils étaient au total plus de 150 opérateurs en provenance de plusieurs pays, tels que l’Espagne, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Roumanie, l’Inde.
Sans oublier le Maroc qui était représenté en force.
L’édition de cette année a été marquée ainsi par la participation de six constructeurs automobiles à savoir Renault, Nissan, PSA, Ford, TATA et Proton.
Cet événement, organisé par l’Association marocaine de l’industrie et du commerce automobile (AMICA), a connu la tenue de plus de 1.000 rendez-vous d’affaires.
Outre les rencontres entre professionnels de l’automobile, le Forum a connu également l’ouverture du débat autour de plusieurs sujets.
D’autant plus que les différentes parties prenantes au développement de ce métier mondial du Maroc étaient présentes, comme le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, ou encore le président de l’AMICA, Hakim Abdelmoumen. Les trois jours de ce rendez-vous biennal ont connu l’organisation de plusieurs visites aux différents sites : TFZ, Port Tanger Med, Automotive city, Renault Nissan Tanger…