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La croissance économique du Maroc devrait atteindre 3,5% à moyen terme, stimulée par la hausse des investissements, a indiqué, mercredi, le Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Maroc, Roberto Cardarelli.

Intervenant lors d’une visioconférence dédiée à la présentation des conclusions préliminaires de la mission de consultation des services du FMI de 2024 au Maroc, M. Cardarelli a relevé que “la croissance économique s’est renforcée en 2023 grâce à la reprise de la demande intérieure et au dynamisme des exportations, et devrait augmenter progressivement pour atteindre environ 3,5% à moyen terme, stimulée par une hausse des investissements”. Il a en outre mis en avant la résilience de l’économie marocaine face à une année difficile, marquée notamment par des défis tels que la rareté de l’eau impactant l’agriculture et le ralentissement économique observé au sein de l’Union européenne, un partenaire important pour le Maroc. Et d’ajouter que le rebond de la demande intérieure devrait progressivement augmenter le déficit du compte courant de la balance des paiements, qui devrait s’approcher de 3% du PIB, tandis que l’inflation devrait continuer de baisser au fur et à mesure que les pressions sur les prix des produits de base et des denrées alimentaires s’estomperont.

Par ailleurs, la réforme de la TVA devrait améliorer la neutralité de l’impôt, encourager la transition vers l’économie formelle et élargir l’assiette de l’impôt, a précisé M. Cardarelli, notant que même si la réduction progressive du déficit budgétaire au cours des trois prochaines années semble convenable, il est possible d’assurer, voire d’accélérer, le rééquilibrage des finances publiques à moyen terme. Pour cela, il a fait savoir qu’il sera nécessaire de poursuivre la réforme fiscale, notamment l’achèvement de la réforme de la TVA et le renforcement du rôle de l’administration fiscale, de rationaliser les dépenses, notamment les transferts vers les entreprises publiques, et d’étendre l’utilisation du Registre Social Unifié à tous les programmes sociaux.

Pour le responsable, la réforme des entreprises publiques, la mise en place du Fonds Mohammed VI et l’application de la nouvelle Charte de l’investissement devraient contribuer à stimuler l’investissement privé, tout comme les nouvelles initiatives visant à renforcer la lutte contre la corruption et les pratiques anticoncurrentielles. Et de souligner que la réforme du régime d’assurance chômage et l’amélioration des politiques actives du marché du travail pourraient favoriser la création d’emplois à court terme. Le responsable du FMI a également noté que les réformes ambitieuses du secteur de la santé et du système éducatif promettent d’améliorer l’accès à ces services et leur qualité, mais aussi de renforcer l’accumulation de capital à long terme.

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Les progrès récemment observés dans la libéralisation du marché de l’électricité, ainsi que ceux à venir, devraient encourager la transition vers les énergies renouvelables, a-t-il relevé, poursuivant que le plan des autorités marocaines pour développer les infrastructures est essentiel pour atténuer les problèmes de pénurie d’eau, tout comme l’ajustement des coûts de l’eau et le redoublement des efforts pour parvenir à une utilisation plus efficiente des ressources hydriques.

Saluant la détermination des autorités marocaines à parvenir à un rééquilibrage budgétaire à moyen terme, le responsable a de même, félicité Bank Al-Maghrib (BAM) pour sa gestion efficace des chocs sur les prix des matières premières dans le cadre d’une baisse des anticipations inflationnistes.

Dirigés par M. Cardarelli, les services du FMI au Maroc ont mené des entretiens avec de hauts responsables du gouvernement marocain, de BAM et des représentants des secteurs public et privé du 31 janvier au 15 février à Rabat.

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