La place d’une économie verte, résiliente et inclusive a été confirmée avec la crise liée à la pandémie du Covid 19, ayant prouvé que le ‘Vert’ offre une intégration horizontale et verticale dans toute économie. Le ‘Vert’ est sectoriel, évolutif, générateur de valeurs et créateur d’emplois, au coeur du nouveau modèle de développement du pays.
Le secteur du Vert est souvent porté par une multitude d’acteurs représentant l’offre et la demande, soutenu par des institutions, des laboratoires et mis en oeuvre par des compétences dédiées. Une relation qui suppose la création de synergies, la mutualisation des efforts et des moyens, et la fédération autour d’objectifs clairs sur les différents termes, court, moyen et long.
Le secteur du Vert ne peut se développer sans une stratégie globale, basée sur une approche holistique, créant des passerelles et complémentarités entre technologies, besoins, opportunités, secteurs et territoires. Comme illustration de ce fait, le solaire PV ne peut être installé sans efficacité énergétique (EE) en amont, l’EE dans le bâtiment ne peut aboutir sans l’usage de matériaux de construction performants et d’équipements efficients, la biomasse ne peut être valorisée sans une solution à la collecte informelle et dont une partie alimente des industries manufacturières structurées, la protection des ressources hydriques ne peut se développer sans solutions innovantes destinées à l’agriculture, à l’industrie, à l’artisanat….etc.
La nécessité de créer des synergies entre acteurs est donc primordiale et cruciale. La gouvernance actuelle risque d’atteindre ses limites face à des problématiques nationales à dimension internationale telle que la décarbonation industrielle, ou des problématiques locales à dimension régionale telle que les services verts que peut développer chaque région avec son propre tissu de TPME vertes.
Au moment où chaque acteur essaye de se positionner individuellement, le secteur a besoin d’une structure nationale qui regroupe l’ensemble des acteurs actifs dans le secteur du ‘Vert’.
Le secteur a besoin de sa propre fédération affilée à la CGEM, qui oeuvre en étroite collaboration avec les institutions, les universités et les laboratoires de recherche, les
« Les annonces sur l’économie verte ont créé beaucoup d’attentes auprès des citoyens, il est temps que ce secteur s’organise autour d’un seul acteur fédérateur, un porte-parole légitime et crédible »
organismes de financement et d’assurance, qui dans l’action assure une complémentarité avec les autres fédérations à la fois au niveau de l’offre et de la demande, à l’échelle nationale mais surtout régionale, dont le moteur est les entreprises (TPMEs et GE) vertes qui apportent des services et des produits compétitifs.
La création d’une telle fédération permettrait d’offrir un espace d’échange et de partage, à tous les acteurs associatifs du vert de la place, tels que : le Cluster solaire, le Cluster Green H2 Maroc, le Cluster EMC, le Kluster CFCIM, Valbiom, le Cluster ce3m, les Réseaux Verts…etc. en vue de collaborer autour d’orientations stratégiques, chacun en fonction de ses périmètres, pour atteindre des objectifs nationaux, régionaux, sectoriels, conjoncturels et structurels.
Cette fédération aurait la charge d’orchestrer les actions pour l’intérêt commun du secteur et de travailler sur des sujets de fonds pour l’ensemble de ses membres pour une meilleure promotion du secteur du vert au Maroc avec des impacts réels en création de valeur et d’emplois.
Avec ce plaidoyer, il ne s’agit pas de créer un énième acteur ‘professionnel’ qui va entrer en compétition avec ses membres, mais plutôt de consolider l’écosystème du Vert avec une gouvernance hiérarchisée, inclusive et dynamique.
Ce point de vue, que je partage est le fruit d’une large expérience dans le secteur, consolidée à partir de passages professionnels dans le secteur privé et public, et affiné grâce à une expérience entrepreneuriale dans le vert, qui dure toujours…
Nadia ZEDDOU
CEO et General Manager Green Wave