Dans son dernier rapport sur la stabilité financière dans le monde, le Fonds monétaire international (FMI) a alerté aux risques de cybersécurité pour la stabilité macro-financière.
« Dans un contexte d’accélération de la transition numérique, d’évolution des technologies et d’exacerbation des tensions géopolitiques, les cyberrisques sont en hausse», indique le FMI dans ce document publié à la veille de ses a réunions de printemps avec la Banque mondiale, qui se tiennent la semaine prochaine à Washington.
Tout en rappelant que même si aucun cyberincident n’a pris une ampleur systémique à ce jour, le risque de pertes extrêmes à la suite de ce type d’incidents a augmenté, l’institution internationale souligne que le secteur financier est « fortement exposé ».
«Un grave cyberincident pourrait mettre en péril la stabilité macrofinancière, ce qui se traduirait par une perte de confiance, par la perturbation de services essentiels et, du fait de l’interconnexion technologique et financière, par des répercussions sur d’autres institutions», prévient la même source.
Et de recommander une législation plus étoffée en matière de cybersécurité et des dispositifs de gouvernance adaptés au niveau des sociétés pour contribuer à atténuer ces risques.
Le FMI déplore que les cadres mis en place par les pouvoirs publics dans ce domaine «restent généralement inadaptés», en particulier dans les pays émergents et les pays en développement.
Selon le rapport, la résistance du secteur financier face aux risques pour la cybersécurité doit être renforcée en mettant au point des stratégies nationales efficaces en matière de cybsersécurité ainsi que des dispositifs de réglementation et de contrôle adaptés, en formant le personnel à la cybersécurité, et en créant des conventions nationales et internationales de partage des informations.
Afin de limiter les perturbations, les sociétés financières devraient mettre au point et tester des procédures de réponse et de retour à la normale alors que eu les autorités nationales devraient élaborer des protocoles de riposte et des dispositifs de gestion de crise efficaces, rappelle le FMI.