Le second panel de la plénière du jour a mis en exergue les leviers et les freins à l’émergence du marché de l’hydrogène vert.

Selon les experts qui ont intervenu à tour de rôle, si aucun doute ne subsiste sur le potentiel du Maroc dans le domaine de l’hydrogène vert, la difficulté majeure reste la maturité du marché en lui-même. À ce niveau, Amina Benkhadra a indiqué : « il y à beaucoup à faire ». Pour la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), si les opportunités sont bien là, il faut aujourd’hui travailler à les rendre compétitive et économiquement viables. Au nombre des facteurs sur lesquels il faudra surfer pour y parvenir, la DG de l’ONHYM mentionne les atouts géographiques, tout comme les infrastructures.

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Pour ce qui est de l’aspect géographique elle a souligné, d’une part, le vaste potentiel qu’offre le Maroc dans le développement de projets, et d’autre part, la proximité avec l’Europe. Sur ce dernier volet, elle a affirmé que : « Le Maroc avec la possibilité d’exporter l’hydrogène et ses dérivés se positionne comme un partenaire idéal pour l’Europe. En ce qui concerne les infrastructures, Amina Benkhadra mise sur les pipelines existantes et à venir, notamment celles du Gazoduc Maroc-Nigéria.

Fabriquer localement pour optimiser les opportunités

« Les équipements doivent être fabriqués localement », c’est la recommandation qu’a faite Raphael Tilot, le CEO de John Cockerill. En effet, le patron du groupe belge a insisté dans son intervention sur la nécessité d’assurer localement la fabrication des équipements nécessaires au développement de la chaîne de valeur. « Fabriquer localement pour répondre à la demande locale est l’objectif prioritaire », a-t-il souligné.

En sus, les interventions ont également mis le curseur sur certains autres facteurs dont la prise en compte pourrait accélérer la maturité du marché de l’hydrogène vert. Ce sont notamment l’innovation, le cadre réglementaire, l’engagement des parties prenantes, la traçabilité de la production, et un cadre de partenariat incitatif.

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Ont également pris part à ce panel, Amine Houssaim, vice president Hydrogen Solutions – Innov’X, Philip Christiani, du Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), Jaâfar Kabbaj, directeur développement à  JESA,  Driss Berraho, vice president en charge du développement de l’hydrogène vert chez Acwa Power, et Eric Festa, assumant a même responsabilité à TotalEnergies. Et c’est Cornelius Mathes, CEO de Dii Desert Energy qui a effectué la modération.

Frère John

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