En prélude à la Journée de Sensibilisation qu’elle organise samedi 25 Juin 2022, à l’occasion de la Journée Mondiale du Froid, l’Association marocaine des professionnels du froid (AMPF) était face à la presse nationale, ce vendredi 24 juin 2022 à Casablanca. Objectif avoué, faire des journalistes des relais de taille pour donner au secteur du froid la place qui lui sied.

Le secteur du froid et la climatisation n’est pas un luxe. Il occupe une place de choix dans le développement durable du Maroc et de l’Afrique. Profitant de la Journée Mondiale du Froid ou World Refrigeration Day, célébrée chaque année le 26 juin, l’Association marocaine des professionnels du froid (AMPF), en partenariat avec l’Union des Associations Africaines des Acteurs de la réfrigération et de la climatisation (U-3ARC) qui compte des membres dans les 54 pays africains, a tenu un point de presse afin de sensibiliser, informer les hommes de médias sur la vitalité d’un tel secteur. Ces derniers pourraient être des relais performants, à travers des parutions et émissions fréquentes.

Pour Saïd El Arch, Président de l’AMPF et Vice-Secrétaire général de l’U-3ARC, le froid demeure une nécessité pour développer toutes les autres activités. Un secteur qui se trouve ainsi à la base du développement ne doit pas être considéré comme un luxe. Bien au contraire, parce qu’il est porteur à tous les niveaux, il doit être encouragé et soutenu, a-t-il défendu. En effet, les métiers du froid constituent le maillon fort dans de multiples branches, allant de l’industrie alimentaire au conditionnement d’air, en passant par les secteurs de la santé et du tourisme ainsi que ceux de l’énergie et de l’environnement

Faire valoir davantage la profession au Maroc et dans le reste du continent

Au-delà de la sensibilisation et du partage du « sacerdoce » aux journalistes et hommes des médias, il s’agira d’en former une partie. Le prétexte sera la célébration de la 4ème Journée mondiale du froid à Casablanca, en présence de Stephen Gill, Secrétaire de World Refrigeration Day, de M. Madi Sakandé, président de U-3ARC, ainsi que toutes les parties prenantes des métiers du froid. Le Maroc, qui accueille la rencontre, est considéré comme un hub en Afrique et a ratifié l’Amendement de Kigali, en direction de l’interdiction de l’utilisation des gaz à effet de serre qui détruisent la couche d’ozone. C’est donc, justement que l’AMPF plaidera, au cours de la journée du 25 juin 2022, pour des engagements ambitieux auprès des décideurs dans les secteurs public et privé, afin de mieux faire valoir la profession dans l’économie marocaine, à travers notamment la formation et la sensibilisation des acteurs et une réglementation favorable qui concilie les aspects environnementaux et sociétaux.

Des partenaires de choix

Placée sous la thématique « L’importance du froid dans le développement durable », la journée de demain va s’articuler autour des interventions de l’organisation Onusienne du développement industriel (ONUDI), l’U-3ARC, l’Office National de la Formation Professionnelle (OFPPT), l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE), ainsi que l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR). On peut s’attendre à un franc succès, tant l’AMPF ne cesse de s’employer à mettre en valeur le secteur, à le structurer et à s’inscrire dans une dynamique de certifications. Aussi, à en croire son président, le maître-mot reste Former, Former, Former, compte tenu de l’arrivée de nouveaux réfrigérants sur le marché ! Elle compte beaucoup sur les médias dans la sensibilisation d’un secteur, pris pour celui de l’avenir. Un travail en étroite collaboration est effectué avec le ministère de l’Industrie et du commerce pour réglementer, octroyer des licences sur les R22, une prochaine Carte professionnelle… des Ateliers de sensibilisation en efficacité énergétique sont aussi organisés avec des structures, telles que l’AMEE.

Lever cette myopie autour du secteur

Même son de cloche chez Madi Sakandé, Président U-3ARC et expert du PNUD, qui a souligné que le froid, transverse par excellence, intervient à tous les niveaux de développement. En Afrique où la ruralité frise les 80%, accélérer le secteur du froid équivaut à générer des emplois, créer des revenus et atténuer l’exode rurale, via la conservation et l’apport de valeur ajoutée aux ressources. Il milite pour lever cette myopie qui entoure le secteur et l’éloigner de la case prestige ou luxe, où il est impropre casé. Le président de l’U-3ARC a insisté sur le volet formation, à la fois des professionnels et des ménages pour gagner en sûreté-sécurité, mais aussi en efficience et efficacité énergétique.

Les professionnels du secteur sont d’accord pour le déploiement de centres d’usines endogènes avec ces matériaux locaux et une énergie renouvelable, pour faire du lobbying et instaurer des structures de veille, voire des observatoires et encore plus ambitieux l’implantation de bourse de matières premières.

Avec un effectif de plus 15 Millions de personnes dans le monde, des ventes globales annuelles d’environ 300 milliards de dollars, avec plus de 17% de l’électricité totale consommée au niveau mondial, selon l’International Institute of Finance, l’industrie du froid, qui absorbe un peu plus de 500 kWh par an et par habitant pour assurer les besoins de froid dans la région du Moyen Orient et Afrique du Nord, contre 76 en Afrique Subsaharienne, a bien des marges de progression à faire sur le continent.

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