GUERRE COMMERCIALE – Plus de 600 emplois seront supprimés aux États-Unis à la suite de « la réduction des opérations » causée par les sanctions américaines, a annoncé le géant chinois des télécoms Huawei.
D’après un communiqué de Huawei daté du 23 juillet 2019, les licenciements auront lieu dans la filiale de recherche et développement Futurewei Technologies, dont le siège se trouve au Texas. « Des décisions comme celle-ci ne sont jamais faciles à prendre. Des employés éligibles se verront offrir des indemnités de départ », précise la même source.
Ces licenciements constituent une riposte claire aux accusations du gouvernement trump contre Huawei. Les États-Unis accusent en effet Huawei de constituer un risque pour la sécurité américaine en travaillant avec le gouvernement chinois. Or le géant des télécoms dément fermement ces accusations.
En mai 2019, dans un contexte de guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, le président américain Donald Trump a signé un décret visant principalement Huawei, l’empêchant ainsi de commercer avec les entreprises américaines, bien qu’une licence temporaire ait été émise peu après. Après une rencontre à Osaka en fin juin entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping, l’administration américaine a quelque peu assoupli sa position en permettant à des entreprises américaines de vendre des puces électroniques à Huawei, à condition qu’elles ne présentent pas de danger pour la sécurité nationale.
Huawei, déjà très en avance sur ses concurrents dans la nouvelle génération de technologie de télécommunications 5G, n’a pas le droit de mettre en place des réseaux l’utilisant aux États-Unis. Le gouvernement américain tente par ailleurs, de convaincre ses alliés d’imposer à l’entreprise chinoise les mêmes restrictions.