FORMATION – Le nouvel Institut de formation douanière (IFD), relevant de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII), a été inauguré, mardi à Benslimane, avec pour objectif de valoriser le capital humain et d’en développer les compétences au service du citoyen et de l’entreprise.
Lors de la cérémonie d’inauguration présidée par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaaboun, le directeur général de l’ADII, Nabyl Lakhdar, a soutenu que la particularité de cet institut est qu’il rassemble l’ensemble des types de formations que délivre l’Administration à ses stagiaires, soit la formation initiale, continue et militaire, en plus de tout un cycle de formation internationale dédiée aux agents de douanes d’Afrique et d’Haïti.
« Le but est d’accompagner et de répondre aux exigences du développement économique que connait le royaume, en mettant la formation au cœur de nos plans stratégiques successifs en tant que levier pour accompagner les projets de modernisation », a-t-il précisé, rappelant que la mise en place de cet institut est un projet stratégique à part entière dans le plan 2017-2021 de l’ADII.
D’après M. Lakhdar, l’évolution économique à l’échelle internationale, les contraintes de la mondialisation, la complexité et la spécificité du métier douanier à dimensions multiples (économiques, fiscales, sécuritaire, sanitaire, environnementale, etc.) mettent la douane face à des défis constamment renouvelés que l’IFD participera grandement à les relever.
Ce site vise également, dans le cadre d’une stratégie intitulée « Afridouane », le renforcement de la coopération sud-sud, à travers la consolidation de l’action de formation de courte durée et d’assistance technique portant sur des thématiques pointues, en faveur des douanes africaines.
Établi depuis sa création en 1975 à Casablanca, le nouvel IFD a en effet élu domicile, à compter de septembre 2019, à Benslimane sur un site qui offre aux étudiants stagiaires comme aux formateurs, un équipement pédagogique de qualité et un environnement propice à l’apprentissage.
L’Institut qui s’étendant sur une superficie de 10 hectares, abrite un campus de formation disposant de locaux dotés d’outils et matériels pédagogiques modernes. Il permet la combinaison de formations théoriques et pratiques déclinées en simulations et mises en situation.
A la différence des années précédentes, la formation militaire des effectifs de cette institution se déroulera désormais dans les enceintes de l’IFD. Des installations spécifiques, une logistique adaptée et une organisation appropriée sont mises en place pour conférer à cette formation la qualité et la rigueur requises.
« Dans une orientation éco-responsable, les choix de construction et d’aménagement du nouvel IFD ont privilégié l’isolation thermique et acoustique des planchers, toitures et cloisons, la mise à profit de l’énergie solaire et de la technologie LED, l’arrosage par eau de puits et de pluie, le traitement des eaux usées et autres », a précisé le directeur.
L’institut dispense des formations diversifiées et adaptées aux tranches de populations-cibles : un cycle de formation « initiale » au profit des nouvelles recrues pour les doter des compétences opérationnelles de base avant la prise de poste et la formation continue du personnel douanier pour le renforcement de ses compétences et l’accompagnement de l’évolution du métier.
La formation proposée s’étend par ailleurs aux cadres d’inspection des douanes partenaires d’Afrique et d’Haïti pour lesquels un programme est spécialement façonné les aidant à acquérir des connaissances théoriques et pratiques se rapportant à la matière douanière.
Cela passera par le renforcement de l’équité de l’accès à la formation pour tous, tout au long de la carrière professionnelle, la préparation de la relève dans des emplois opérationnels et les postes de responsabilité, et par une attention accrue accordée aux principes d’efficience et d’optimisation des moyens alloués.
La cérémonie a réuni un parterre de personnalités représentant les autorités publiques, les secteurs privé et public, le corps diplomatique accrédité au Maroc ainsi que les responsables de formation relevant d’organismes nationaux et internationaux.