Industrie automobile

Moulay Hafid Elalamy

ne cache pas sa fierté. «Le secteur automobile marocain s’engage dans une dynamique de croissance soutenue ; une dynamique qui ne sera que renforcée et consolidée avec le déploiement du Plan d’accélération industrielle», se réjouit-il devant une assemblée aussi riche d’acteurs du secteur, tant nationaux qu’étrangers, et aussi bien des secteurs public que privé.
Et les faits lui donnent raison, d’ailleurs.
L’industrie automobile a pu réaliser, selon le ministre, des performances remarquables ces dernières années. Avec des exportations qui ont atteint, en 2013, 31 milliards de dirhams, contre 25,2 milliards de dirhams en 2012, le secteur s’est hissé au 2e rang des secteurs exportateurs et se positionne au 1er rang des pays exportateurs de véhicules dans la zone MENA.
«Ces performances, il est de notre devoir de les exploiter et de les faire fructifier. Pour cela, le Plan d’accélération industrielle a lancé l’approche novatrice consistant à mettre en place des écosystèmes performants qui ont pour vocation première de réduire la fragmentation sectorielle et de favoriser un développement intégré des filières industrielles», rappelle-t-il dans son discours.
Un choix qui est en cours de concrétisation. Le département de tutelle avait entamé, en effet, durant les derniers mois, des échanges avec la profession, «pour identifier dans un premier temps, les filières pour lesquels il est opportun de mettre en place des écosystèmes, pour ensuite procéder à leur structuration et à leur organisation».
Deux catégories d’écosystème ont été déjà identifiées. La première sera formée par des équipementiers qui ont déjà donné naissance à quatre écosystèmes, à savoir le câblage automobile, l’intérieur véhicule & sièges, le métal/emboutissage et les batteries automobiles. La seconde catégorie réside dans des écosystèmes qui s’organiseront autour de constructeurs automobiles.
«Notre ambition est de fédérer des groupes d’entreprises autour de leaders du secteur qui joueront le rôle de locomotives et favoriseront la démultiplication de l’investissement et la montée en valeur dans les filières», fait savoir Moulay Hafid Elalamy.
Pour réussir le déploiement des 4 écosystèmes de l’automobile, ainsi que les autres en phase de structuration, des contrats de performance ont été élaborés, dont certains signés lors de la quatrième édition de l’AMT.
Ces contrats fixent les engagements mutuels à la fois du gouvernement marocain et des opérateurs, avec des propositions de valeur spécifiques à chaque écosystème.
On y trouve des primes de subvention pouvant atteindre 30% du montant de l’investissement pour les métiers pionniers ou encore une prime à l’intégration locale.
Le gouvernement s’est engagé également à développer le foncier locatif avec la contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Il est prévu aussi dans les contrats de performance la mise en place d’un Centre d’études, d’essais et de développement et la formation de 90.000 profils adaptés aux besoins spécifiques du secteur.

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