ENVIRONNEMENT – La mission permanente du Maroc a co-organisé, le 25 novembre 2019 à Genève, un atelier sur la pollution plastique au siège de l’organisation mondiale du Commerce (OMC) avec les délégations de la Chine et du Sri Lanka.
L’atelier sur la pollution plastique a connu la participation des ambassadeurs de l’Union Européenne et du Canada en tant que panélistes, ainsi que de représentants de plusieurs organisations intergouvernementales et internationales, notamment le Programme des Nations unies pour l’environnement, l’Organisation mondiale de douane, la Convention de Bâle, la Banque mondiale, le Forum économique mondial ainsi que des acteurs du secteur privé.
Les intervenants lors de ce débat ont relevé que la demande pour le plastique tend vers la hausse, notamment dans les pays en développement, en Afrique et en Asie, notant que l’essentiel de la production plastique vient d’Asie, d’Europe centrale et d’Amérique centrale, et que la Chine en est la première exportatrice.
Le panel a été également l’occasion de souligner que les acteurs de la production des énergies fossiles s’opposent à toute avancée en matière de lutte contre la production plastique, rappelant que de 1950 à 2015, seulement 9% des plastiques produits ont été recyclés et que l’objectif d’assurer la qualité requise en matière de recyclage reste un défi.
S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc à travers des textes juridiques, des mesures réglementaires, ainsi que par des dispositifs incitatifs pour contrôler et éliminer graduellement la pollution plastique.
« Il s’agit d’un travail de longue haleine, nécessitant l’introduction de technologie adaptées et la sensibilisation de toutes les populations concernées », a affirmé Zniber, qui a plaidé pour un rôle plus actif de l’OMC dans l’encouragement du partage des meilleures pratiques.
L’accent a en effet été mis sur le rôle que peut jouer l’OMC en matière de lutte contre la pollution plastique, « en encourageant l’innovation, en apportant l’aide aux exportateurs pour qu’ils puissent s’adapter et en mettant en place un cadre global, transparent, cohérente et stable », selon les termes de la délégation chinoise. Pour d’autres délégations, l’OMC pourrait faciliter les investissements dans les pays importateurs dans les infrastructures appropriées. Certains intervenants ont insisté, en outre, sur l’importance du « transfert de technologies pour des solutions vertes ».