Le Groupe de la Banque mondiale a mobilisé 11,2 milliards de dirhams (MMDH) pour soutenir le développement du Maroc au cours de la période 2011-2021. Ce soutien s’est concentré sur la croissance tirée par le secteur privé, le développement du capital humain, la résilience au changement climatique et l’amélioration de la gouvernance, selon le rapport du Groupe d’évaluation indépendant (IEG) de la Banque mondiale intitulé « L’engagement du Groupe de la Banque mondiale au Maroc 2011-2021 », présenté ce 20 février, lors d’un webinaire.
Ce rapport d’évaluation étudie la contribution du Groupe de la Banque à la résolution de quatre obstacles systémiques au développement du Maroc, à savoir le manque de cohérence des politiques publiques, le déséquilibre des règles du jeu économiques, la faible mise en œuvre des politiques publiques et la faible participation des citoyens et des acteurs non étatiques.
Le document révèle cependant que des succès remarquables ont été enregistrés dans des domaines tels que l’amélioration du climat des affaires et la coordination multisectorielle, relevant « la capacité du Royaume à élaborer des solutions aux défis intersectoriels ».
Intervenant à cette occasion, la responsable du programme Fonction de conseil en méthodes du groupe d’évaluation de la Banque Mondiale (IEG), Estelle Raimondo, a noté que la BM a collaboré étroitement avec plusieurs organismes gouvernementaux et privés pour améliorer la performance du secteur privé à travers une approche globale de réforme des systèmes financiers, promouvoir la finance digitale et renforcer l’accès au financement pour les petites et micro-entreprises
« Le Groupe a contribué à améliorer les performances du pays dans les 10 domaines de réglementation mesurés par les indicateurs Doing Business, favorisant des réformes visant à promouvoir une concurrence loyale sur le marché », a fait savoir Mme.Raimondo.
Ce rapport recommande par ailleurs de renforcer l’innovation à travers l’investissement, notamment dans le secteur solaire, qui présente un fort potentiel au Maroc, a ajouté Mme Raimondo, appelant à maximiser la gestion des risques liés à l’innovation en mettant en place un outil de gestion par résultats, et en favorisant la collaboration entre les ministères et les organismes concernés.
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Pour ce qui est de la mise en œuvre de politiques publiques, Mme Raimondo a affirmé que la Banque a réussi à dynamiser le processus en atténuant les risques liés à l’innovation, en facilitant l’apprentissage Sud-Sud, en permettant une coordination efficace entre les acteurs et en promouvant l’adaptation et la gestion par les résultats.
Quant au renforcement de la participation citoyenne, la responsable a révélé que des initiatives prometteuses visant à résoudre les problèmes de financement et de capacités au niveau local ont été lancées, témoignant ainsi d’une volonté persistante d’améliorer la participation des citoyens.
Pour sa part, le directeur du Département du développement humain et de la gestion économique d’IEG, Theo Thomas, a indiqué qu’une évaluation de programme-pays, menée par l’IEG vise à évaluer l’efficacité des activités du Groupe de la Banque mondiale dans le cadre du développement.
En mettant en lumière les principaux défis de développement rencontrés, l’évaluation permet d’identifier les domaines où des améliorations sont nécessaires, a-t-il dit, ajoutant que cette évaluation fournit ainsi des données pour guider les décisions futures de la BM.
En tant qu’entité indépendante, l’IEG fournit des données d’évaluation objectives et transparentes, dans l’objectif d’aider le Groupe de la Banque mondiale à améliorer la qualité de ses services et à accroître l’efficacité de ses résultats en utilisant les leçons apprises des évaluations précédentes.