Le premier contact Maroc-Japon remonte à la deuxième moitié du 19ème
siècle, sous le règne du Sultan Moulay Hassan 1er. Or, les opportunités de
coopération et de partenariat entre le Maroc et le Japon sont énormes
mais inexploitées. Avec la situation géopolitique marocaine, ainsi que celle
économique à l’échelon régional et africain, ces relations ont besoin d’un
véritable un coup de fouet…
Les relations diplomatiques entre le Maroc et le Japon, dans le sens moderne du terme, n’ont commencé qu’en 1956, lorsque l’empire japonais a reconnu l’indépendance du Maroc. C’est à partir de cette date que le train des relations d’amitié et de coopération a été mis sur les rails. Toutefois, ce n’est que durant cette dernière décennie que la relation entre les deux pays a connu un nouveau souffle.Cela peut se constater à travers le nombre de sociétés
japonaises présentes au Maroc, et qui a atteint 35 entreprises en 2015. Les sociétés nippones installées au Maroc emploient un grand nombre de Marocains, comme c’est le cas chez Sumitomo; Fujikura et Yazaki qui emploient à elles seules plus de 30.000 Marocains.
Les relations entre le royaume et l’empire du soleil levant ne se limitent pas aux investissements des nippons au Maroc mais passent par le soutien du développement
socio-économique équilibré au Maroc. A cet effet, et dès 1974, le Japon a créé l’agence japonaise de la coopération internationale (JICA ) qui n’a cessé d’apporter l’aide au développement du Maroc via 3 piliers: le soutien du développement durable; la
promotion de la coopération triangulaire (MAROC -JAPON-JICA ) et le redressement du déséquilibre régional et social. Le Maroc a reçu des prêts de 2.6 milliards de dollars et une aide financière de 345 millions de dollars lars de la part du Japon durant les 30 ans de coopération mutuelle; ce qui a permis de financer plus de 34 projets. Dans le même registre, il est à rappeler que 1000 volontaires ont séjourné au Maroc depuis 1956 alors que 1400
Marocains ont bénéficié de la formation au pays du soleil levant. Des milliards à venir
Pour ce qui est des échanges commerciaux, les spécialistes marocains et nippons ne sont pas satisfaits du constat actuel. Ils trouvent que les opportunités de coopération
et de partenariat entre le Maroc et le Japon sont énormes mais inexploitées. Pour l’instant le volume global des échanges entre les deux pays s’élève à seulement 4,72 MMDH pour 2015; ce qui fait du Maroc le 26eme fournisseur du Japon avec 2,9 MMDH. Le Maroc exporte
principalement du phosphate et des produits halieutiques au pays du soleil levant, tandis que ce dernier exporte 1,83 MMDH vers le Maroc. Les IDE japonais au Maroc ont enregistré 73.2 Millions de dirhams pendant les 9 premiers de 2015, dont 80% sont dédiés au secteur de
l’industrie. Selon les hauts responsables japonais, la nouvelle histoire qui doit se tisser entre l’empire nippon et le Royaume du Maroc doit prendre un coup d’accélérateur sur le plan économique, car pour les relations bilatérales elles sont au beau fixe. Pour donner un coup de fouet dans ce sens, le Japon vient d’accorder au Maroc un prêt d’un montant global de 13 MDH pour le financement du projet d’appui au plan Maroc Vert (Phase2) dans le cadre
du financement accéléré pour l’Afrique. Selon les hauts responsables marocains, les relations entre les deux pays vont bon train, mais le meilleur reste à venir.