Le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration a mis en place, jeudi, un nouveau mécanisme de garantie appelé «Damane Oxygene» auprès des de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures décidées par le Comité de veille économique (CVE) visant l’atténuation des effets de la crise induite par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et ses impacts sur les entreprises.
Ce nouveau produit de garantie, qui vise la mobilisation des ressources de financement en faveur des entreprises dont la trésorerie s’est dégradée à cause de la baisse de leur activité, couvre 95% du montant du crédit et permet ainsi aux banques de mettre en place rapidement des découverts exceptionnelles pour financer le besoin en fonds de roulement des entreprises cibles, indique un communiqué du ministère.
Ces financements bancaires, qui s’ajoutent aux lignes déjà existantes, couvrent jusqu’à 3 mois de charges courantes liées à l’exploitation (les salaires, les loyers, le règlement des achats nécessaires, etc.) et peuvent atteindre 20 millions de dirhams (MDH), précise la même source. Pour les cas des entreprises ne disposant pas de lignes de financement à court terme, ce découvert exceptionnel peut atteindre 5 MDH, ajoute le ministère. «Damane Oxygene» s’adresse principalement aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 200 millions de dirhams (MDH). Par ailleurs, et en raison du caractère exceptionnel de cette crise, les entreprises de taille intermédiaire, dont le chiffre d’affaires est situé entre 200 MDH et 500 MDH, peuvent bénéficier de cette facilité.
Et afin de permettre aux banques d’accélérer le traitement des demandes de financement des entreprises, la CCG a accordé une délégation aux établissements de crédit pour engager sa garantie pour tout crédit dont le montant est moins de 2 MDH.
Grâce à ce nouveau mécanisme qui marque un engagement fort de la part de l’Etat au profit des entreprises, les banques disposent désormais d’un appui souverain pour leur permettre de poursuivre et de renforcer davantage l’accompagnement qu’elles accordent déjà aux TPME.