Le renforcement de la protection de la production nationale nécessite l’accélération de la transformation structurelle de l’économie nationale, a souligné, vendredi à Casablanca, le président de la commission d’analyse de la conjoncture économique, sociale et environnementale du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Lahcen Oulhaj.

Intervenant lors d’une conférence-débat tenue à l’initiative de la Chambre de Commerce Suisse au Maroc « Swisscham Morocco » en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour, M. Oulhaj a appelé à l’accélération de cette transformation pour tirer profit des retombées en termes de création de valeur ajoutée et d’emploi de qualité, tout en continuant à renforcer les liens commerciaux avec les partenaires traditionnels.
Il a fait savoir que malgré un taux de croissance modéré, l’économie marocaine fait preuve de résilience face aux chocs majeurs.

Cette conférence, organisée sous le thème « Protection commerciale : Quelles mesures de sauvegarde pour défendre la production nationale ? », a été aussi l’occasion pour M. Oulhaj de relever que l’économie marocaine semble être une économie duale où les secteurs traditionnels à forte intensité de travail peu qualifié côtoient les secteurs modernes hautement capitalistiques ou à forte intensité technologique, et où l’informel cohabite avec le formel.

Il a, parallèlement, rappelé que le Maroc a connu un long processus d’ouverture de son économie, favorisé par la signature de nombreux accords de libre-échange avec plus d’une cinquantaine de pays.

« Le niveau d’intégration du Maroc à l’économie mondiale est reflété également par le maintien d’un flux régulier des investissements directs étrangers (IDE) entrants grâce à de nombreux atouts, notamment la stabilité politique, une connectivité portuaire en amélioration, des mesures incitatives pour les grands investisseurs étrangers, la multiplicité des marchés partenaires grâce aux accords de libre-échange », a dit M. Oulhaj.

De son côté, M. Mezzour a souligné l’importance de la protection commerciale dans le développement et la pérennité des industries locales, dans un contexte de mondialisation.

« La protection commerciale est non seulement un moyen de protection du consommateur contre un certain nombre de pratiques inappropriées, mais également de protection de la concurrence loyale entre les pays », a-t-il expliqué.

Le ministre a, à cet égard, fait remarquer que le Maroc utilise les instruments de protection commerciale de manière « ouverte », afin de protéger l’industrie nationale contre les pratiques anticoncurrentielles.

Pour sa part, Maître Daoud Salmouni Zerhouni, avocat spécialisé en propriété industrielle, a soutenu que le Maroc ne cesse d’améliorer la législation en matière de propriété intellectuelle, à travers la mise à niveau de la législation sur les brevets lors de l’accord de validation des brevets européens, l’amélioration de la législation sur les marques et le droit de suite.

Citant l’exemple du droit des marques et l’article 133 de la loi n° 17-97, Maître Zerhouni a rappelé que le Maroc a été précurseur en autorisant la protection des marques dites non traditionnelles et particulièrement les marques sonores et olfactives. Ont pris part à cette conférence le président de « Swisscham Morocco », Christophe Pierre de Figueiredo, et plusieurs experts en propriété industrielle et commerciale, ainsi que des industriels marocains et suisses.

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