Le cabinet international, Oxford Business Groupe (OBG) vient de publier un nouveau rapport mettant en évidence l’état des lieux du développement du secteur de la santé en Afrique de l’Ouest et les opportunités d’investissement dans la région pour le Maroc dans ce dispositif.
En partenariat avec la société marocaine spécialisée dans la production et la commercialisation de dispositifs médicaux, Promamec, OBG vient de lancer son dernier rapport intitulé « Focus – Le Maroc et les Dispositifs Médicaux en Afrique de l’Ouest », qui met en évidence les opportunités d’investissement dans le domaine de la santé en Afrique de l’Ouest.
D’une trentaine de pages, ce nouveau rapport valorise, d’une part la situation sanitaire du Maroc avant la pandémie et la manière dont l’industrie s’est mobilisée, ainsi que les stratégies mises en place pour faire face à la crise. D’autre part, ce rapport analyse en détail l’état des lieux de l’offre et de la demande des dispositifs médicaux en Afrique de l’Ouest, et plus spécifiquement dans cinq pays de la sous-région, soit le Ghana, le Cameroun, le Sénégal, le Gabon et le Burkina Faso. Finalement, ce rapport présente les avantages compétitifs du Maroc pour l’Afrique en tant qu’exportateur de dispositifs médicaux, sous un format facile d’accès, construit autour d’infographies, d’analyses et d’études de cas.
Le document, comprend notamment des entretiens exclusifs avec des personnalités du secteur de la santé comme Naoufal Lahlou, PDG de Promamec ; Stanley Okolo, directeur général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé et Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale pour l’Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le rapport met en relief les avantages compétitifs que détient le royaume pour pleinement jouer son rôle d’interlocuteur privilégié et de véritable partenaire auprès de ses confrères africains. En dehors de sa position géostratégique privilégiée, le Maroc profite d’un savoir-faire dans divers domaines spécifiques, surtout en matière de coopération technique. Ces domaines incluent les formations et le partage d’expertise et d’assistance technique, notamment dans le cadre de conventions bilatérales.
Il relate à quel point les pays d’Afrique subsaharienne, a l’exception de l’Afrique du Sud, dépendent quasi entièrement des importations pour couvrir leurs besoins en dispositifs médicaux, et comment la production locale en la matière est jugée faible. Quant aux perspectives de croissance du secteur, le rapport souligne un changement de paradigme résultant notamment de la crise sanitaire, avec une croissance attendue à 3,5% en 2021 dans la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), selon le FMI. Il s’agit d’une croissance similaire au niveau pré-pandémique, ce qui est de bon augure pour une revalorisation des budgets nationaux en santé et conséquemment des besoins en dispositifs médicaux.
Dans le cadre de la publication du rapport, Bernardo Bruzzone, Directeur Editorial Afrique d’OBG, a déclaré qu’il se félicitait de ce partenariat avec Promamec et du lancement du rapport à un moment où le secteur de la santé est, plus que jamais, au centre de l’attention mondiale. « En raison de ses liens historiques, économiques et culturels avec l’Afrique de l’Ouest, le Royaume peut jouer un rôle clé dans le développement des infrastructures de santé dans la région », a-t-il ajouté.
Dans son interview, le PDG de Promamec, Naoufal Lahlou, déclare que le Maroc joue aujourd’hui un rôle régional très important dans le développement du secteur de la santé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Le secteur doit faire face à différents défis comme la formation des spécialistes et l’accompagnement de ces derniers pour l’adoption et l’utilisation efficiente des innovations. Il faut tenir compte du défi que représente le remboursement des dispositifs médicaux. Ce dernier axe permet notamment d’améliorer l’accès à des soins de santé de qualité au plus grand nombre de personnes, et encourage les spécialistes pour s’équiper et se former continuellement pour mieux soigner leurs patients », ajoute-t-il.
Ce rapport, ainsi que tous les précédents sont disponibles sur le site du cabinet d’intelligence.