Plus qu’une simple foire d’exposition, le salon de la sous-traitance automobile, qui a gagné en maturité en un temps record, est devenu un espace d’échanges et de réflexion entre professionnels et experts du secteur d’ici et d’ailleurs.
La 3e édition du salon de la sous-traitance automobile (20 au 22 avril 2016) a décidé- ment tenu toutes ses promesses, y compris celle d’attirer presque tous les acteurs de ce secteur actuellement en pleine croissance. si la première édition de ce salon a accueilli 115 exposants, cette année il y a eu 246 stands d’entreprises opérant dans différentes domaines allant de l’ingénierie à l’outillage en passant par la maintenance industrielle jusqu’à la conception des machines. Ce n’est pas vraiment une surprise que le salon de l’in- dustrie automobile de tanger atteigne son objectif puisqu’il s’agit d’un événement qui suscite chaque année davantage d’enthousiasme de la part des professionnels et des décideurs. Les organisateurs, l’association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (amica), ce groupement des industriels du secteur ne s’y sont pas trompés en créant ce rendez-vous. Car le concept est simple. Il s’agissait de réunir au même endroit, c’est-à-dire à tanger Free Zone (tFZ), les sous-trai-tants, les équipementiers et autres prestataires. Un endroit où les affaires se font sans entraves ni obstacles puisque quelques mètres seulement séparent le site d’exposition des usines. Ainsi les responsables achats et techniques mettront moins de 15 minutes pour rejoindre le salon afin de concrétiser les opportunités d’affaires. après les discussions dans les stands, les sous-traitants pourront ainsi accéder aux sites de production afin d’approfondir leurs discussions. pratique, compact et surtout orienté business, tel est ce salon. Maintenance, machines spéciales, formation, logistique… les entreprises exposent fièrement ce qu’elles ont de meilleur. et ça marche. Les rencontres se font, les contrats se signent et les projets s’élaborent. Certains se concrétisent. C’est le cas du projet d’’une usine d’outillages de presse pour la fabrication de pièces embouties pour le secteur automobile que vient de lancer, en marge du salon, le groupe snop Fsd. Il s’agit d’un investissement de 109 millions de dirhams avec un potentiel de 150 emplois à terme. Il y a eu aussi la pose de la première pierre la future usine du fabricant français de câbles spéciaux pour l’automobile acome. Implanté en zone franche sur une surface de 17000 m2 d’usine sur un terrain de 2 ha acquis par acome, le site sera équipé en machines neuves. D’ici à 2017, le groupe français compte employer 160 salariés dans cette unité tangéroise qui doit démarrer au quatrième trimestre de cette année 2016. grâce au plan d’accélération industrielle, la sous-traitance automobile a pris son envol. Une dynamique qui commence à porter ses fruits en termes d’augmentation de la productivité et d’investissements. L’année 2015 a d’ailleurs connu une croissance de plus de 20% du secteur qui a atteint plus de 5 milliards d’euros à l’export. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter surtout après l’annonce de l’implantation de l’usine psa à meknès. un projet qui devra considérablement développer la filière. Afin de préparer le terrain au démarrage effectif de l’usine psa, le secteur de la sous-traitance s’est doté, dans le cadre du plan d’accélération industrielle, de cinq écosystèmes. Les premiers contrats de performance ont été signés avec les professionnels du secteur automobile pour la mise en place d’écosystèmes spécialisés dans le câblage, l’intérieur véhicule/ sièges, les batteries et le métal- emboutissage. la mise en œuvre de ces structures générera, à l’horizon 2020, plus de 56.500 em- plois, soit 63% des 90.000 emplois prévus par le secteur automobile et un chiffre d’affaires à l’export additionnel de plus de 24 milliards de dH (€ 2,25 milliards). dans les détails, l’écosystème du câblage sera en mesure de créer 30 000 emplois. Ceux dé- diés à «l’intérieur véhicule et siège», «métal/em- boutissage» et «batterie» créeront respectivement 20.000,5.000 et 1.500 emplois. Puis il y a eu cette année, le lancement du 5e écosystème et non des moindres puisqu’il s’agit de celui du «moteurs et transmission» (Powertrain). Cet écosystème concerne les métiers de la fonderie fonte, la fonderie aluminium l’injection d’aluminium sous pression, l’affinage de l’aluminium et l’usinage moteur. L’avenir s’annonce radieux…