Revenu, après deux ans d’absence, pour une édition des plus reluisantes, la 2ème édition du Forum International des Zones Industrielles (FIZI) s’est ouverte ce 7 décembre, à Casablanca, à l’hôtel Carré d’Or. Après l’ouverture de la cérémonie, autour de la thématique centrale des « Zones industrielles durables, quelles offres pour une industrie compétitive » place a été faite aux panels, avec des thèmes aussi riches qu’instructifs.

Si le premier panel a mis à la lumière les défis des « zones industrielles durables en qualité d’accélérateur de compétitivité industrielle », le second, lui, a mis en exergue « la vision et les attentes des industriels pour les zones industrielles du Futur ». Utilisateurs par excellence des zones industrielles, également créateurs d’emplois et de développement dans certains secteurs d’activités, la perche a donc été tendu aux industriels, afin d’exprimer leurs visions et attentes pour ces espaces géographiques économiques spéciaux, en vue d’en faire des vecteurs d’industrialisation et de développement pour le Royaume, mais aussi pour toute l’Afrique.

Représentant monsieur Hakim Abdelmoumen, Président de l’Association Marocaine pour l’Industrie et la Construction Automobile (AMICA), Abdelaziz Meftah, directeur général de l’AMICA a éclairé l’assistance sur l’importance d’avoir des zones industrielles intégrées, vertes, décarbonées et connectées.

« Pour les industriels, les zones industrielles de demain sont des zones intégrées, vertes, décarbonées, avec des commodités offertes aux salariés pour leur bien-être et la formation. Très souvent, ces personnes sont complètement déconnectées avec l’industrie 4.0. La bonne nouvelle au niveau de l’industrie automobile est celle d’avoir eu la chance de se développer au sein de zones d’accélération industrielles, et ce, dès le départ. Un avantage qui nous a permis d’intégrer les exigences du marché international. Faute de quoi nous serions hors compétition pour les exportations sur des marchés tels que celui de l’Europe. Nous sommes aujourd’hui engagés dans le processus de décarbonation. Un point très important qui nous amenés à développer tout un écosystème et les grappes de l’industrie autour d’acteurs majeurs et équipementiers » a souligné monsieur Meftah.

À ce jour, au moins 90% des entreprises du secteur ont intégré le mécanisme bas-carbone et l’aspect vert. « Le concept est aujourd’hui adopté au plus haut niveau et repris sur les sites industriels. La chose la plus importante aujourd’hui est de parvenir à une décarbonation totale ».

Pour lui, les attentes des industriels font aussi appel à la formation sur les sites industriels. C’est l’une des raisons qui justifie le développement d’instituts de formation au sein des zones franches par l’AMICA. Ces formations continues, diplômantes, qualifiantes visent à mettre à la disposition des investisseurs des profils qualifiés, avec de vraies écoles-usines, mais aussi, prendre en compte le bien-être des employés. « Ainsi, tandis que l’investisseur bâtit les murs de son entreprise, nous lui formons ses ressources humaines selon ses spécifications à lui. Ces instituts sont gérés par l’AMICA et le centre de technique. Nous mettons également en place un centre de R&D et d’innovation sur TMZ. Pour l’heure, nous mettons l’accent sur les 3 à 4 zones dédiées que sont Tanger Automotive City, Tanger Free Zone et Atlantic Free Zone, gérées par Medz et TMSA. Nous travaillons avec le ministère pour encourager l’investissement au niveau de ces zones ».

À la suite du directeur général de l’AMICA, la deuxième Vice-présidente de la Fédération des Industries Métallurgique, mécaniques et électroniques (FIMME), Chaibia Balbzioui Al a rebondi sur le thème pour mettre en exergue les attentes des industriels des IMME.

Remerciant Industrie du Maroc Magazine et son Président-Fondateur, Hichame Rahoui Idrissi pour l’évènement du FIZI, ainsi que l’association de sa fédération à la cérémonie, la vice-présidente de la FIMME a fait un plaidoyer afin que l’entreprise marocaine et l’entrepreneur marocain soient au centre de la stratégie de développement. « Prioriser l’entreprise marocaine au niveau des différents programmes mis en œuvre, car elle représente le capital de l’économie marocaine ». Selon madame Balbzioui, l’entrepreneur marocain doit être impérativement accompagné, afin de prendre part à l’essor et au développement de son pays. En outre, parvenir à un changement de mind-set. « Il est bien de faire la part belle à l’investisseur étranger, mais l’entreprise marocaine ne doit pas être mise sur la touche. L’investisseur marocain est la pièce maîtresse du développement de sa nation ».

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