Organisée à l’initiative du Réseau international « Thinkers and Doers », la Conférence internationale axée sur « les États généraux des entreprises et des entrepreneurs citoyens », revient à Essaouira du 28 au 30 juin 2019. À cette occasion, nous avons rencontré Amandine Lepoutre, la Présidente de Thinkers & Doers qui nous a donné un aperçu de cet événement tant attendu.
« Cette année, grâce au travail collectif lors des workshops, les leaders internationaux travailleront sur des plaidoyers qui seront diffusés à l’ONU. Un Manifeste de la Prospérité pour les Entreprises est envisagé également, sous forme d’un travail de rédaction participative. »
IDM : Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs de l’événement « États généraux des Entreprises et des Entrepreneurs Citoyens » ?
Pour cette édition des États Généraux, nous avons plusieurs objectifs. Le premier est de rassembler les acteurs les plus engagés, ceux qui pensent et agissent pour résoudre les enjeux urgents de notre époque : le climat, les inégalités, la paix sociale. Les entreprises, les entrepreneurs sont fondamentaux dans ce processus et c’est avec elles, grâce à leurs contributions que les États peuvent travailler de concert sur des solutions à impact. C’est notre parti pris. Nous le résumons souvent avec cette phrase ‘’Economy for Humanity’’. C’est en ce sens que nous demandons aux 250 participants de travailler et de s’engager dans des programmes d’actions communs. Nous souhaitons également cette année structurer, renforcer ce mouvement et donner un écho fort à ceux qui agissent. Nous annoncerons le lancement de plusieurs programmes sur lesquels nous travaillons depuis la dernière édition. Nous souhaitons faire de ce rendez-vous annuel à Essaouira un point de rencontres bien sûr, et également une plateforme de diffusion de cette idée qu’il est urgent de faire autrement. Qu’il est temps de s’engager au sein de son organisation. L’année dernière, 38 nationalités étaient présentes. Si chaque personne présente devient ambassadrice et actrice de progrès socio-économique, alors nous pourrons parler de mouvement international. Et développer entre nous des connections plus fortes pour accélérer nos actions entre les États, les entreprises et les citoyens. Au-delà de nos frontières respectives.
IDM : Du 28 au 30 juin 2019, se tiendront les travaux de la 2ème édition de cette manifestation qui sera placée sous le thème de la « prospérité ». Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
Le thème de la prospérité permet de parler d’une dimension très forte. Son acception économique est perçue immédiatement : on fait le lien assez rapidement avec l’abondance. Ce qui nous intéresse, c’est plutôt de parler de l’état de prospérité. Celui qui sonne un peu comme une évocation des moments heureux de grandes civilisations, de périodes fastes de l’histoire. Un état qui permet de lier une période de croissance économique au progrès social, au bien-être en général d’une société. C’est lors de ces périodes de prospérité que l’on voit se construite les socles du vivre-ensemble : le dialogue entre les cultures, le respect de la diversité et des différences comme source d’inspiration. À Essaouira, ce port de commerce qui a accueilli les voyageurs du monde autour des échanges, on peut encore sentir ce que cette époque prospère a permis de faire exister comme civilisation. On sent encore cet héritage. Ces périodes sont propices à la création, d’idées, de valeurs. Envisager la prospérité, en parler, agir pour qu’elle existe implique de changer nos manières actuelles de fonctionner et de comprendre que seuls les acteurs qui intègrent la dimension sociale et environnementale au cœur de leur fonctionnement grandiront et dureront. Seul ce changement de paradigme permettra à nos sociétés, à nos gouvernements d’agir contre la violence, les extrémismes, la radicalisation que nous observons. C’est en ce sens que nous voulons parler et prôner la prospérité.
IDM : Quel est le programme et les nouveautés de cette 2ème édition ?
Note réflexion portera sur trois axes prioritaires : le climat, l’égalité et la paix sociale. 3 enjeux majeurs qui soulèvent bien d’autres questions. 3 champs d’action qui demandent de mettre en place des solutions à impact. Les entreprises ont ce pouvoir de massifier les réponses à apporter : de par leurs moyens financiers. De par leur capacité à toucher un nombre important de personnes (leurs collaborateurs, leurs consommateurs, leurs écosystèmes en général). Pendant trois jours de conférences, de sessions de travail collectif et de partage d’expérience, nous mettrons en lumière une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs citoyens, via la création d’un Palmarès du progrès social en Entreprise. Des artistes, des designers et des événements inédits viendront interagir avec les participants de la conférence et les habitants d’Essaouira. Nous inviterons plus largement les pays africains, car via de nouveaux partenariats, nous avons eu la chance de rencontrer des acteurs très engagés, des entreprises qui agissent pour le bien commun, en lien avec leurs gouvernements. Ce sera très intéressant d’avoir les points de vue de ces nouveaux participants.
IDM : La 1ère édition s’était soldée par la signature de la Déclaration d’Essaouira. Y aurait-il une nouvelle feuille de route devant découler de l’événement cette année ?
Cette année, grâce au travail collectif lors des workshops, ces leaders internationaux travailleront sur des plaidoyers qui seront diffusés à l’ONU. Un Manifeste de la Prospérité pour les Entreprises est envisagé également, sous forme d’un travail de rédaction participative.