AÉRONAUTIQUE – Le constructeur aéronautique et aérospatial américain Boeing a annoncé, le 29 octobre 2019, le limogeage du responsable de sa division d’aviation commerciale (BCA), sur fond de la crise du 737 MAX, immobilisé au sol depuis mi-mars après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.
Kevin McAllister est remplacé immédiatement par Stan Deal, jusque-là à la tête de la division proposant différents services (maintenance, formation des équipages…) de l’avionneur. Ce départ intervient une dizaine de jours après que le grand patron, Dennis Muilenburg, s’est vu retirer le titre de président du conseil d’administration.
McAllister, ingénieur de formation, arrivé de chez General Electric (GE) il y a deux ans et plébiscité pour sa bonne connaissance des usines, avait été propulsé en 2017 à la tête de BCA pour accompagner les montées des cadences de production des principaux programmes de Boeing – le 737 MAX, le 787 et le 777.
On lui reprochait notamment de ne pas être monté au créneau, au vu de la crise du 737 MAX, pour rassurer le grand public, les compagnies aériennes et les salariés sur cet avion, qui représente plus des deux tiers du carnet de commandes de Boeing.
Outre le 737 MAX, la division aviation connaît également des problèmes liés aux programmes 787 et 737 NG, la version précédant le MAX.
L’agence fédérale de l’aviation (FAA) a ordonné en début de mois une inspection de près de 2.000 Boeing 737 NG après la découverte de « fissures structurelles » sur un exemplaire en Chine.
S&P Global Ratings a prévenu mardi qu’elle pourrait abaisser à moyen terme la note de solidité financière du constructeur aéronautique, un autre coup dur potentiel.