Entre les raisons qui l’ont poussé à claquer la porte du patronat et ses actions en faveur d’un meilleur sort des petites et moyennes entreprises marocaines, Abdellah EL FERGUI, le président de la Confédération Marocaine des TPE-PME, juge cependant nécessaire un dialogue avec la CGEM pour taire les divergences en vue d’un secteur privé marocain « très fort ». Extrait d’une interview inédite.

Industrie du Maroc : Abdellah EL FERGUI , la hache de guerre avec la CGEM, enfin enterrée ?

Abdellah EL FERGUI : Nous n’avons pas de problème avec la CGEM. C’est la CGEM qui a un problème avec nous. Notre souhait le plus intime c’est qu’on ait un patronat fort, mais vous conviendrez avec moi que cela ne peut se faire sans les TPME qui constituent une proportion très importante dans le tissu économique. Donc ce que nous dénonçons c’est cette tendance du patronat à ignorer les TPE. Dans d’autres pays très développés, par exemple en France, il y a les CG PME qui s’occupent des TPE-PME, ce n’est pas le MEDEF.

Toutefois, les deux instances travaillent la main dans la main, nous, nous avons été en contact avec le CG PME dès les années 90 et, précisément en 98 lorsque nous étions de jeunes entrepreneurs du Maroc, nous y avons effectué des visites et nous avons constaté cela. Malheureusement au Maroc on essaie d’ignorer le rôle des TPE-PME, et la CGEM veut accaparer tous les avantages et parler au nom de tout le secteur privé marocain. Ce qui n’est pourtant pas vrai dans un pays où le secteur privé est constitué à 95% des TPE-PME, et plus précisément de 4 millions de TPE, et une poignée de grandes entreprises estimées à environ 300. Et c’est cette poignée qui cherche à s’imposer, nous disons non.

Néanmoins, vous n’avez pas toujours été en rupture de ban…

 Au début des années 90, nous étions réunis au sein de la Fédération des jeunes entrepreneurs du Maroc, et en 95 suite à un discours de Feu Hassan II demandant au patronat de s’ouvrir aux PME-PMI, nous avons adhéré à la CGEM en 96. Et à cette époque nous avons créé la première fédération des PME-PMI au sein de la CGEM. Malheureusement, nous avons constaté que nous n’étions pas la cible de la CGEM, donc nous sommes sortis pour continuer notre route

Que reprochez-vous concrètement au patronat ? Quels sont les sujets qui ont motivé votre départ ?

On a déploré un traitement discriminatoire des TPE-PME…

Retrouvez l’intégralité dans le N°74 d’Industrie du Maroc Magazine à paraître le 15 février.

Propos recueillis par Gethème YAO

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