Les opérateurs de la gestion des déchets plastiques s’organisent:
Ils viennent de donner naissance à l’Association Marocaine de Recyclage et de Valorisation des Déchets Plastiques.
Créée sous l’égide de la Fédération Marocaine de Plasturgie, « c’est une corporation professionnelle nationale à but non lucratif qui regroupe les opérateurs du tri, de la collecte et du recyclage », précise son Président, Moncef Chari.
Outre la représentation de ses membres, elle s’est fixée comme objectif de développer leur activité par la contribution à la structuration du secteur, sa professionnalisation et la mise en place des bonnes pratiques d’exercice du métier.
Elle cherche également à promouvoir l’utilisation des déchets plastiques recyclés dans la fabrication de produits plastiques afin de contribuer à soutenir leur compétitivité. La coopération avec les pouvoirs publics, les associations, les coopératives ou tout autre groupement intervenant direct ou indirect dans la profession, fait aussi partie de ses missions.
Dans ce cadre, plusieurs chantiers seront ouverts prochainement.
Il y a lieu de noter « la participation au chantier de la Fédération Marocaine de Plasturgie concernant le passage des entités de l’informel vers le formel et le développement de la R&D en matière de valorisation des déchets plastiques », fait savoir notre interlocuteur.
Et ce, tout en faisant bénéficier les entreprises du soutien de l’Ecotaxe pour le développement de projets structurants.
En attendant, ce secteur compte actuellement une douzaine de sociétés structurées qui opèrent dans le recyclage et la valorisation des déchets plastiques.
« Tout le reste, c’est de l’informel », note Moncef Chari.
Chose que confirme le département de tutelle :
« Il faut souligner que ce secteur est un secteur essentiellement informel, que les récupérateurs travaillent dans des conditions économiques, sociales et sanitaires très précaires.
Sans oublier l’impact négatif de leurs activités sur l’environnement ».
A préciser également que parmi les 25 adhérents à l’association, certains ne font le recyclage que de leurs propres déchets.
Le secteur souffre de plusieurs autres problèmes, dont la multiplicité des intermédiaires.
« C’est ce problème qui est à l’origine des prix élevés de ces déchets au Maroc, comparativement à d’autres pays où cette filière est organisée », dénonce le Président de l’Association Marocaine de Recyclage et de Valorisation des Déchets Plastiques. Cela n’empêche que cette industrie naissante de recyclage reste rentable.