Le second panel a rassemblé 04 speakers qui ont partagé leurs savoir et expériences sur les possibilités offertes par l’intelligences artificielle, ainsi que les défis à résorber. Des échanges très suivis par le public resté nombreux.
Le second panel de cette 3ème édition du Global Industry 4.0 Conference a porté sur : « L’intelligence artificielle : Possibilités à saisir et défis à relever ». Comme intervenants, le panel a enregistré la présence de Mouhsine LAKHDISSI, Expert international en digital et IT, Rédouane El Haloui, Président de l’APEBI, Hicham Chiguer, président de l’AUSIM, et Mustapha Meloui, président de l’Observatoire Marocain de la Souveraineté Numérique (OMSN).
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Prenant en premier la parole, Mouhsine Lakhdissi a indiqué que l’IA vient avec un ensemble de challenges dont il est nécessaire d’en prendre la mesure pour réellement en mesurer l’impact. Pour lui, « l’IA est partout et son utilisation se prêtera à tous, et pour tout type de tâche ». Ce qui implique alors de démocratiser son usage. S’inscrivant en faux contre l’idée d’une substitution de l’homme par les robots, l’expert a affirmé que, « l’intelligence artificielle n’est pas là pour remplacer l’intelligence humaine, mais pour la replacer », avant de préciser que le danger réside dans la résistance et le refus d’adaptation au changement.
Un tsunami technologique
Saluant la pertinence de la thématique, le président de l’APEBI n’est pas allé par le dos de la cuillère. « C’est un tsunami de technologie qui nous arrive en face. Soit on cherche à l’arrêter, où à surfer dessus », a-t-il martelé. Pour lui il est clair que des métiers vont disparaître. Face à cela, Rédouane El Haloui préconise la mise en place d’un référentiel de compétences pour dès lors identifier les skills. Un axe sur lequel lui et sur la faîtière serait en train de travailler. Abordant la question de la réglementation, il a avancé que « ce serait vraiment dommage que nos entreprises investissent sur des outils qui par la suite se verront interdites. Il faut alors travailler en intelligence pour que les entreprises puissent travailler sereinement.
IA, une opportunité business
Pour Hicham Chiguer, il est important de voir comment le Maroc avance à l’échelle l’échelle locale, et africaine. À l’en croire le volontarisme politique est indispensable pour faire de l’IA un véritable un levier de compétitivité et de performance. Ce qui semble ne pas totalement être le cas car, selon lui, les choix opérés par le Maroc dans le cas de la digital Nation « ne mettent pas la primauté sur l’IA ».
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Pour donner une idée du potentiel que représente le potentiel économique de l’IA, Hicham chiguer indique que les prévisions tablent sur un marché de quelques 325 MM$, qui devrait atteindre les 13 000 MM$ à l’horizon 2030. En somme, l’IA est très nettement une opportunité business très importante. Face à cet état de fait, le spécialiste du digital appelle à « rattraper le virage du cloud, qui est un prérequis, s’embarquer dans l’IA, et travailler à mettre en place des plateformes propres pour permettre au TPME de remonter la pente ».
Une stratégie qui tarde
« L’intelligence artificielle sera la meilleure ou la pire invention pour l’humanité. Elle est neutre, seul son usage lui donne la couleur », a introduit Mustapha Meloui. Et de poursuivre, « nous sommes toujours en attente d’une stratégie du numérique que nous espérons prendra en compte l’IA ». Le président de l’OMSN a affirmé avec force que l’IA est un puissant moyen de conquérir de nouveaux métiers et de territoires. Revenant sur les emplois, il a souligné que le capital humain est à coup sûr l’un des piliers qui pourrait développer l’intelligence artificielle.
Il faut noter que c’est sur une note de débat que s’est achevée ce panel. Le public resté nombreux n’en demandait pas mieux, interrompant les interventions par des salves d’applaudissements.
Gethème Yao