L’intelligence artificielle a bouleversé notre mode de vie en ce 21 siècle et intensifie sa présence dans l’industrie mondiale. C’est à juste titre que la 3ème édition Global Industry 4.0 Conference s’illustre autour de son importance dans l’industrie marocaine.

Ouvert ce matin à Casablanca, la 3ème édition de Global Industry 4.0 s’est penchée sur « l’impact de l’IA sur l’écosystème économique et industriel marocain » en thème du premier panel de la conférence. Celle-ci a vu la participation de messieurs Amine Zarouk, fondateur et CEO de Green OpenLab ; de Mustapha Hlyal, Manager Centre d’Excellence en Logistique de CELOG ESITH ; de Mohamed Lacham, Directeur Général de SUPER CERAME et du Pr. Mostafa Ezziyyani, Professeur à l’Université Abdelmalek Essaâdi et Président-fondateur de l’Innovation and Technology Transfer Foundation (ITTF).

Le premier intervenant de ce panel, M.Amine Zarouk a mis en lumière l’intelligence artificielle au service de la productivité pour une meilleure production agricole. Pour fondateur et CEO de Green OpenLab, “les enjeux de l’économie marocaine et  mondiale sont fortement liés à la croissance démographique, au changement climatique et au besoin de souveraineté et de sécurité alimentaire, sanitaire, industrielle et énergétique, d’où le choix de la thématique, est tout à fait excellent.

« L’intelligence artificielle au service de la productivité et nous devrions y ajouter également l’efficience, car la productivité sans efficience n’est pas complète. Le véritable enjeu étant de produire plus, certes mieux, mais avec moins de ressources naturelles, énergétiques et hydriques. L’enjeu est primordial et nous devons mettre le focus sur l’IA, et nous avons tous intérêt à le faire. Tout ceci se fera dans la logique de la décarbonation, en tenant compte de la question de l’eau, afin d’allier les deux et se concentrer sur le rôle de l’IA pour consommer moins d’énergie, parvenir à produire moins de carbone et utiliser le moins d’eau.

Par ailleurs, le secteur industriel est un fort consommateur des deux ressources, extrêmement vitales pour cette planète. Mais surtout, la chaîne de valeur agro-alimentaire, qui est particulièrement gourmande en énergie, à la fois essentielle pour notre souveraineté et sécurité alimentaire. C’est la raison pour laquelle, Green OpenLab, dont je suis le fondateur, a choisi de se focaliser pleinement sur l’utilisation du digital sur la chaîne de valeur agro-industrielle dans son ensemble. C’est-à-dire qui inclut l’amont agricole, mais également laval agro-industriel. Evidemment dans la chaîne des valeurs, cela part de la production des semences au choix de développement des semences consommant moins d’eau. Sur ce plan, le choix de l’IA est primordial, permettant d’aller vers la production agricole et l’utilisation raisonnable de l’eau d’irrigation, sachant qu’il consomme certainement plus de 80% d’eau douce pour l’irrigation. De nombreuses études le prouvent.

Mais, il y a également cette problématique de l’énergie dont nous ne parlons pas beaucoup. Même s’il y a de plus en plus d’énergie solaire, qui est une bonne chose. L’énergie fossile est également utilisée, même si celle-ci n’est pas forcement déclarée, tant dans l’amont agricole, que dans laval agro-industriel, sur la chaîne de valeur logistique. Nous devons parvenir à produire des articles agro-industriels avec un indice carbone certes, mais faible, vu qu’aujourd’hui nous avons des contraintes au niveau des autres frontières, qui nous imposent une taxe carbone. Mais demain, nous pourrions imposer des taxes hydriques sur les exportations de produits avec un indice hydrique élevé. Bien entendu, cet indice hydrique, il faut le suivre et le monitorer grâce à la technologie, AIOTI.

Chez Green OpenLab, à travers notre spin-off, la startup Arw Smart Irrigation, nous travaillons sur l’IA qui permet de se connecter à différentes chaînes de production sur l’amont agricole, mais aussi sur laval agro-industriel. Mais nous avons également fait un focus sur l’irrigation. Quand on parle d’industrie 4.0, l’aspect le plus important c’est de savoir comment connecter l’ensemble de la chaîne de valeur et la connecter de l’extérieur. Et pas seulement connecter, mais produire des données ».

Le deuxième intervention du panel s’est faite autour de l’apport de l’intelligence artificielle dans le transport urbain, dans un développement du Pr. Mostafa Ezziyyani.

« Parler de l’impact de l’IA sur l’écosystème économique et industriel marocain, c’est prendre en compte l’avancée du Maroc dans ce domaine. Les présentations de ce matin, nous démontrent que le Maroc est bien avancé sur la question. Depuis 2016 donc, nous avons développé une solution, qui pour moi est l’une des meilleures pour contrôler l’éveil des conducteurs. Bien vrai qu’elle n’existait pas par le passé, elle est impeccable et facile d’utilisation, permettant la reconnaissance faciale.

Nous travaillons également à la gestion des trafics de manière intelligente en se basant sur IA. Nous avons développés des systèmes qui sont capables de récolter en temps réel des données, à travers notre propre application. Sur ces données d’ailleurs, nous avons effectué des tests et apprentissages pour le choix de meilleures solutions dans l’optique de décongestionner la circulation au niveau du transport urbain.

Dans le développement de notre propre système Easy Traffic opérationnel et que nous voulons le régénérer à travers la libre utilisation de l’IA pour Casablanca dans un premier temps et ensuite les autres régions, avec les données récupérées via les réseaux sociaux et toutes autres sources d’informations.

Hormis, le transport urbain,nous avons aussi créé des solutions dans le domaine de la musique, tel Orchestra qui permet de faire la simulation d’un orchestre, avec la gestion des mouvements et peu contrôler un orchestre d’une manière automatique. Nous avons également eu le premier prix à l’échelle de compétition marocaine

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