La 3ème édition de Global Industry 4.0 Conference s’est ouvert ce matin au Grand Mogador de Casablanca en présence d’un public venu très nombreux.

Les projecteurs se sont allumés sur la 3ème édition du Global Industry 4.0 Conference ce matin à Casablanca dans une salle qui refusait du monde. En effet à l’ouverture de cette édition placée sous l’égide du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) avec pour thème « L’intelligence artificielle au service de la productivité », plus de la moitié des participant étaient debout. Preuve de l’intérêt manifeste du thème et de la pertinence de cet événement.

Dans son mot d’ouverture, Hicham Rahioui a relevé la capacité transformatrice de l’IA. Relevant quelques performances accomplies à travers le monde à partir de l’IA, il a insisté sur la nécessité de régulation de ce vaste domaine. « Pas plus tard que la semaine dernière, tous les grands acteurs de l’IA se sont réunis pour convenir dans ce sens », a-t-il déclaré. Et de conclure « cette journée dédiée à la technologie de l’IA, est l’occasion pour fédérer l’engagement des différentes parties prenantes et partager des informations approfondies sur l’approche de l’IA, ses applications et son impact potentiel sur l’écosystème économique et sociétal ».

L’IA, Au délà de l’algorithme

À la suite de cette ouverture saluée par le public, place a été donnée à Amal El Fallah Seghrouchni, présidente de l’AI Movement. Parlant de l’organisation qu’elle dirige, elle l’a présenté comme un centre d’excellence dans les domaines de l’IA et des sciences des données logées au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique. « Nous travaillons beaucoup sur l’industrie 4.0, les drones, les LLMs connectés aux neurosciences, la vision par ordinateur, sécurité, le développement durable, l’environnement, et bien d’autres secteurs », a-t-elle indiqué. Dans l’objectif d’apporter de la valeur ajoutée, « notre niche c’est de faire du LLM connecté à la neuroscience et faire de la multimodalité ».  Pour illustrer son propos, Amal Seghrouchni a présenté un ensemble de travaux menés par elle et son équipe, ainsi que les projets en cours de réalisation. Entre autres la nnavigation autonome télécommandée pour les drones, l’optimisation des capteurs multifonction, les systèmes multi-agents., etc.

Revenant sur les applications de l’IA dans le domaine industriel, la présidente de l’AI Movement a énuméré quelques bénéfices de l’IA. À l’en croire, les applications de l’IA sont utilisées dans permet l’optimisation des salles de production et des systèmes de production, la planification et le monitoring des systèmes d’intralogistiques, le contrôle non destructif et la maintenance prédictive, ainsi que la R&D de produits. Pour conclure, l’intervenante a insisté pour dire que « l’IA c’est beaucoup plus que de l’algorithme car elle permet d’autant la productivité de l’opérateur, si ce n’est sa substitution, que l’amélioration des processus.

 

Appliquer l’IA dans le stockage des énergies

La 2ème keynote a été donnée par Rachid Yazami. D’emblée, le scientifique a souligné que, « cet événement coïncide avec un événement prévu fort longtemps, d’où ma présence spontanée pour y participer ». Pour ce qui est de sa présentation axée sur « Apport de l’IA dans la transition énergétique », le Pr Yazami a survolé l’état de la recherche dans le domaine des batteries et du stockage de l’énergie. Selon lui, la trajectoire adoptée par les décideurs politiques mondiaux et les acteurs industriels mettent au centre les batteries, notamment les batteries au lithium ion. « À l’horizon 2030, le marché des batteries au lithium-ion sera sous la pression d’un besoin d’environ 5 milliards de batteries pour les téléphones et quelques 30 millions de véhicules électriques », a-t-il révélé. Par ailleurs, le scientifique a indiqué qu’avec une production d’environ 100 GwH, le Maroc pourra se tailler 5 à 6% de la part de marché mondiale.

Quant au lien avec l’IA, il a relevé quelques problèmes encore non résolus dans la recherche sur le stockage de l’énergie pour lesquels elle pourrait s’avérer très utiles. Ce sont notamment les emballements de batterie. Sur cet aspect, Rachid Yazami a expliqué qu’intégrer des systèmes d’intelligence dans les batteries pourrait s’avérer efficace pour prévenir de tels risques. Faisant le lien avec sa méthode de charge « Voltamétrie non linéaire », il a souligné que l’IA est mise à contribution en ce moment sur des domaines comme la méthode de charge adaptée à chaque type de batteries, l’augmentation de la densité de la batterie, le contrôle qualité, la durée de vie de la batterie, et la prédiction.

Il est important de noter que le public, venu très nombreux à cet événement, suit avec un intérêt acru les diverses interventions.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here