Un atelier organisé à Rabat ce 16 janvier, a abordé le développement des chaînes de valeur régionales (CVR) pour la mobilité électrique au Maroc, en République démocratique du Congo (RDC) et en Zambie.

Le développement des chaînes de valeur régionales (CVR) de la mobilité électrique pour le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie ont été au cœur des discussions lors d’un atelier organisé, mardi à Rabat, à l’initiative du Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord (SRO-NA) de la Commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies (UNECA).

Avec pour objectif de favoriser le commerce interrégional, la création d’emplois et le développement des compétences dans le domaine de la mobilité électrique, cet atelier a été l’occasion de débattre de la capacité des trois pays à accroître le commerce interrégional et souligné l’importance de positionner l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) grâce à la mobilité électrique entre ces pays. Un avis partagé par la cheffe de section du SRO-NA de l’UNECA, Soumaya Iraqui-Houssaini, qui indique que le secteur de l’e-mobilité est en pleine émergence, stimulé par des innovations en matière de services technologiques et de modèles économiques.

Mme Iraqui-Houssaini a également recommandé d’établir des interventions politiques efficaces pour favoriser un changement de modèle et de mettre en œuvre des mesures d’efficacité afin de favoriser une transition vers un transport durable et écologique. De son côté, le directeur général de l’Industrie par intérim et directeur des Industries agroalimentaires au ministère de l’Industrie et du commerce, Youcef Fadel, a estimé que le développement des CVR de la mobilité électrique entre le Maroc, la RDC et la Zambie présente un “immense” potentiel pour créer une synergie économique et technologique en Afrique.

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La création d’une CVR, a-t-il poursuivi, nécessite le développement d’un écosystème intégré, incluant la recherche et développement (R&D), des initiatives éducatives et des politiques commerciales et environnementales harmonisées, ajoutant que le développement de l’e-mobilité dans les stratégies de développement durable stimulera les investissements, l’innovation technologique et la création d’emplois, tout en réduisant l’empreinte carbone. Pour sa part, la directrice du SRO-NA de l’UNECA, Zuzana Schiwidrowski, a évoqué les avantages de l’e-mobilité, expliquant qu’il s’agit d’un mouvement stratégique visant à repositionner le continent africain dans le paysage économique mondial, en particulier dans le secteur manufacturier.

Le directeur du SRO de l’Afrique centrale de l’UNECA, Jean Luc Mastaki Namegabe a, quant à lui, mis l’accent sur l’importance de la région centrale et australe de l’Afrique dans l’e-mobilité, en particulier la RDC et la Zambie, qui disposent d’importantes réserves de matériaux critiques pour les batteries comme le cobalt, le cuivre, le lithium et le manganèse. Mentionnant l’opportunité de progresser à travers les projets déjà mis en place, notamment la zone économique spéciale entre la RDC et la Zambie, M. Namegabe a indiqué que ces projets bénéficieront des investissements, des compétences, de la technologie et de la recherche du Maroc.

Son tour venu, le directeur de l’industrie du département de l’industrie en Zambie, Musokotwane Sichizuwe, a noté que son pays et la RDC ont le potentiel de contribuer au développement de batteries pour véhicules électriques, et ainsi assister à la transition mondiale des combustibles fossiles vers l’e-mobilité, reconnaissant que le Maroc est plus avancé dans ce domaine. Quant à Marie Pascale Diatuka Malanda, coordinatrice au sein de l’Agence congolaise de transition écologique et du développement durable, elle a fait remarquer que le passage de la mobilité thermique vers la mobilité électrique constitue un enjeu stratégique fondamental dans la transition énergétique planétaire et offre une opportunité de rattrapage énergétique pour l’Afrique.

Cet atelier, qui se tient jusqu’au 19 janvier, a pour objectif l’amélioration et la sensibilisation des connaissances des décideurs politiques dans les trois pays ciblés concernant l’environnement commercial favorable à la lumière des opportunités et des contraintes de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour le développement d’une CVR de la mobilité électrique.

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