Mohamed Benabdelkader

DIGITAL – L’e-administration est une condition sine qua none pour mener à bien le chantier de la réforme administrative au Maroc, a affirmé  le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, le 4 juillet 2019, lors d’une journée d’étude à Rabat.

Ouvrant une journée d’étude sur “l’administration électronique au Maroc : la réalité et les exigences”, organisée par l’Observatoire marocain de l’administration publique (OMAP) en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, Mohamed Benabdelkader a mis en avant l’importance de l’e-administration dans le renforcement de la relation entre celle-ci et les usagers en ce sens qu’elle puisse faciliter leur accès à un service optimal, à moindre coût et exemplaire.

Généraliser l’utilisation des TIC

L’utilisation des technologies de l’information, une priorité pour le chantier de la modernisation de l’administration, offre un mécanisme important pour améliorer les performances de la gestion administrative et pour fournir efficacement de meilleurs services publics aux usagers où qu’ils soient, a-t-il soutenu, rappelant que seule la généralisation de l’utilisation des TIC est à même de favoriser une prestation administrative de qualité pour les citoyens.

Il a également fait savoir que bien que l’offre de services numériques au Maroc s’est considérablement développée au cours de la dernière décennie, cette évolution n’a pas eu d’impact positif sur la qualité des prestations aux usagers, en particulier celles nécessitant des transactions et des documents auprès d’autres départements.

Manque de complémentarité

Ce constat s’explique notamment par le manque constaté en matière de complémentarité entre les divers départements ainsi que l’absence d’un environnement favorable, concernant en particulier les textes juridiques régissant la transformation numérique des services administratifs, a expliqué le ministre qui a cité des études réalisées par nombre d’instances et d’organisations nationales et internationales.

Il a dans ce sens évoqué le dernier rapport de la Cour des comptes qui a mis l’accent à cet égard sur une évolution positive des services en ligne au Royaume, une dynamique qui demeure toutefois entravée par un certain nombre de facteurs.

Benabdelkader a de même rappelé le projet de loi relatif à l’administration électronique déposé au Secrétariat général de gouvernement, ajoutant que ce texte vise à asseoir les bases d’un administration électronique en vue de hâter la cadence de ce chantier d’envergure.

Un retard déplorable

Pour sa part, le vice-président de l’OMAP, Abdelouahad Ourzik, a souligné que le passage à l’administration électronique revêt une importance stratégique dans le débat autour du chantier de la réforme de l’administration en général, déplorant le retard constaté dans la mise en œuvre de l’administration électronique par rapport à d’autres services financiers, banquiers et douaniers mis en oeuvre par d’autres établissement publics.

Il a souligné que ce constat d’insuffisance établi dans ce domaine stratégique “nous invite à adopter, en matière d’administration électronique, une stratégie de développement concertée intégrant l’ensemble des départements ministériels”.

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