Donner un nouveau souffle durable aux métiers de l’artisanat : tel est l’enjeu du partenariat conclu mardi 8 juillet entre le Secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique. Les deux institutions ont signé une convention-cadre et une convention spécifique visant à promouvoir l’efficacité énergétique dans les activités artisanales, tout en accompagnant les professionnels vers une consommation plus responsable.
Un artisanat plus sobre en énergie
L’objectif affiché est ambitieux : réduire la consommation de bois de feu et de gaz dans les ateliers, les fours traditionnels et les hammams, tout en améliorant le confort et les performances énergétiques. Pour y parvenir, le partenariat porte sur plusieurs volets : appui technique aux artisans, promotion de technologies plus efficientes comme les fours à gaz ou à bois performants, et développement de solutions adaptées aux milieux ruraux et montagneux.
Une attention particulière est également portée à la sensibilisation et à la formation, des leviers jugés essentiels pour une adoption durable de ces pratiques. L’initiative prévoit en parallèle l’amélioration de la performance énergétique des infrastructures publiques liées à l’artisanat ainsi que le développement de labels énergétiques spécifiques aux métiers du secteur.
Des prototypes concrets pour des résultats tangibles
La convention spécifique signée ce jour marque une étape opérationnelle importante. Elle prévoit la conception de deux prototypes de fours à gaz : l’un pour les potiers-céramistes, l’autre pour les boulangers traditionnels. Ces équipements seront accompagnés d’un programme de formation sur leur conception et leur utilisation, ainsi que du développement d’un label national dédié à ces nouvelles installations.
Un partenariat au service d’une double transition
En misant sur la décarbonation des pratiques artisanales, ce partenariat vient répondre à deux enjeux majeurs : la préservation des ressources naturelles et l’adaptation de l’artisanat aux défis environnementaux et économiques. En plaçant les artisans au cœur de cette transition, les autorités entendent faire de ces métiers un modèle d’innovation sociale et écologique.
Rachid Mahmoudi
