INDUSTRIE- Le secteur minier représente un pilier de développement économique et social au Maroc grâce notamment à la structure géologique variée et riche dont est doté le Royaume et à sa tradition minière, a affirmé le 24 octobre à Sotchi, le ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rebbah.
Intervenant lors d’une conférence organisée dans le cadre du Forum économique Russie-Afrique qui s’est tenu sous le thème « les minerais de l’Afrique au profit de son peuple », dans le cadre du sommet Russie-Afrique qui s’est déroulé du 23 au 24 octobre 2019 à Sotchi, sous le thème « Russie-Afrique: Révéler le potentiel de la coopération », le ministre a indiqué que le secteur minier emploie 40.000 personnes, contribue dans les exportations nationales à hauteur de 20,8% avec une production atteignant 36,93 millions de tonnes et une industrie de transformation dont le chiffre d’affaires totale s’élève à 62,7 milliards de dirhams.
Rebbah a, par ailleurs, souligné que le Maroc dispose d’une stratégie de développement du secteur minier national, comprenant les axes des phosphates et hors phosphates, précisant que pour le secteur des phosphates, la stratégie préconise l’extension des capacités d’extraction, le renforcement de la logistique et des infrastructures de transport, l’extension du port Jorf Lasfar et la construction d’un nouveau port des phosphates à Safi à l’horizon 2027.
Concernant la stratégie nationale de développement du secteur minier hors phosphates, le ministre a rappelé que les objectifs à atteindre d’ici 2025 consistent notamment à tripler le chiffre d’affaires, à multiplier par 10 le volume d’investissements dans l’exploration et la recherche minière et à doubler le nombre les emplois générés par le secteur, ajoutant que cette stratégie accorde la priorité à la modernisation du cadre législatif et réglementaire, à l’accélération du rythme de la cartographie géologique et à la restructuration de l’activité minière artisanale.
Évoquant le secteur des hydrocarbures, le ministre a relevé que le nombre de concessions d’exploitation s’élève à 10, le nombre de permis de recherche d’hydrocarbures atteint 70, dont 42 sont en offshore, et le nombre de puits forés s’élève à 8, précisant que la production nationale de gaz naturel a atteint l’année dernière 86,82 millions de mètre cubes pour un investissement de 1,70 milliard de dIRHAMS.
Les autres intervenants de ce panel ont mis l’accent sur le rôle joué par la Russie ces dernières décennies pour la réalisation de plusieurs études géologiques dans nombre de pays africains qui ont permis de faire plusieurs découvertes.
Ils ont également souligné la nécessité d’adapter cette coopération énergétique au développement technique et technologique dans les domaines de la prospection géologique et d’exploration de gisements en Afrique.