La-croissance-face-aux-contraintes-de-l-eau-et-de-l-énergie

Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a annoncé, jeudi, la parution de son dernier rapport annuel « Bulletin Thématique » n° 58 discutant de la possibilité de la croissance face aux contraintes de l’eau et de l’énergie au Maroc en 2030.

Ce bulletin s’articule autour de plusieurs axes, dont « Demande nationale d’Eau : gap entre des besoins croissants et des disponibilités peu élastiques », « Stratégie nationale de l’eau à moyen-long terme : entre développement de l’offre et rationalisation de la demande », « Dessalement de l’eau de mer : voie incontournable dans le renforcement des ressources en eaux » et « Autoroutes de l’eau au Maroc : une redistribution spatiale des ressources hydriques disponibles », indique le CMC dans un communiqué.

Il s’agit aussi d’axes sur la demande nationale d’énergie, l’évolution des énergies renouvelables au Maroc, l’autoroute électrique Dakhla-Casablanca qui est considérée comme un pilier important dans la stratégie énergétique du Maroc, ainsi que sur l’hydrogène vert et l’électronucléaire, ajoute la même source.

Dans ce numéro, le CMC souligne que le contexte marocain est caractérisé par une croissante rareté hydrique, des paris environnementaux sans précédent et une nécessité impérieuse d’innovation dans la gestion des ressources en eau, notant que le dessalement de l’eau de mer émerge comme une voie prometteuse et offre un potentiel de sécurisation, tout en posant des problèmes techniques, économiques et environnementaux.

Sur le sujet de l’autoroute électrique Dakhla-Casablanca, le Centre estime que cette initiative, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable et de transition énergétique, est le symbole d’une transformation profonde touchant divers aspects de la société marocaine. Piloté par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), ce projet s’intègre dans une stratégie nationale visant à diversifier et décarboniser les sources d’énergie du pays.

Au volet de l’hydrogène vert, le CMC relève que ce terme, désormais omniprésent dans les discussions sur la transition énergétique mondiale, représente une opportunité exceptionnelle pour le Maroc, un pays à la croisée des chemins énergétiques et environnementaux. Cette molécule, produite par électrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité provenant de sources renouvelables, est envisagée comme un vecteur clé pour parvenir à la neutralité carbone, un objectif mondial visant à équilibrer les émissions de gaz à effet de serre par leur réduction et absorption.

Concernant l’axe de l’électronucléaire, le Centre considère que pour un pays comme le Maroc, le développement de l’énergie nucléaire se présente comme une voie prometteuse. « Il semble au vu des données actuelles que l’option la plus adaptée pour répondre aux besoins pressants du Maroc, compte tenu des transformations en cours mais aussi des contraintes actuelles du paysage énergétique, est celle des nouvelles technologies des petits réacteurs modulaires (SMR) », fait remarquer la même source. Les SMR, dont la capacité varie de 300 à 600 MW, présentent en effet de nombreux avantages compte tenu de leur taille, de leur flexibilité, de la simplicité de leur mode de gestion et de leur compétitivité-coût, précise le CMC.

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