De 1999 à 2022, l’industrie marocaine a doublé sa part dans le PIB, créé des centaines de milliers d’emplois, et acquis une maturité technologique drainant des filières de pointe et les plus grandes multinationales au monde, Boeing, Renault, Stellantis, etc. Une avancée fulgurante orchestrée de main de maître par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui, via trois stratégies majeures, a impulsé une expansion industrielle sans précédent du Royaume.

Le secteur industriel marocain est au mieux de sa forme. Il pulvérise les records et affiche un niveau de croissance supérieur à celui d’avant crise. En effet, selon les chiffres que vient de publier l’Office des changes (O.C) dans son Rapport 2021 du Commerce extérieur, le secteur a réalisé des recettes de328,8 MMDH. Ce qui est en hausse de 25% par rapport au niveau de l’année écoulée et de 15,5% comparé à fin 2019.

Comme on peut le voir, le Plan de relance industriel mis en place, dans l’urgence, a eu du répondant. Il faut le dire, cette performance et l’efficience que connaît le secteur industriel marocain portent l’empreinte de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. En effet, après son intronisation en 1999, le Souverain va, après une période d’observation et d’analyse du tissu industriel local, lancer les grands chantiers pour dynamiser le secteur industriel. Coup sur coup, sous son impulsion, les stratégies vont s’enchaîner pour façonner l’industrie marocaine.

2005 – 2013, le PEI et son pendant le PNEI donnent le ton

Le tout premier de ces dispositifs adopté sous l’impulsion du Souverain en faveur d’une nette amélioration des capacités de l’industrie marocaine a été le Plan Emergence Industrielle (PEI). Lancé en 2005, cette stratégie visait « la mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation et la consolidation de sa compétitivité », comme décrit sur le site de la représentation chancelière du Royaume en France. Comme objectif chiffré, il était attendu de ce Plan décennal (2005 – 2015) d’accroître de 1,6 point par an le PIB, de réduire le déficit commercial et de créer environ 440 000 emplois.

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Pour donner des ailes à cette stratégie, Sa Majesté va en personne présider en février 2009 au lancement du Pacte National pour l’Emergence Industrielle (PNEI). Décliné sous la forme d’un contrat-programme entre l’Etat et les acteurs du privé, représenté par la CGEM, le PNEI va définir cinq axes prioritaires pour faire du secteur industriel, le fer de lance du développement du Royaume. A savoir le développement des métiers mondiaux du Maroc que sont l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire et le textile-cuir), la modernisation de la compétitivité des PME, l’amélioration du climat des affaires, la redynamisation de la formation professionnelle et la création d’une agence dédiée au développement des investissements. En clair, la mission que les parties prenantes – public et privé – se sont assignée était de faire du Maroc, “the-place-to-be“ pour les investisseurs étrangers.

« Lancé en 2005, le Plan Emergence Industrielle visait la mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation et la consolidation de sa compétitivité »

En chiffre, les ambitions de la feuille de route étaient à la hauteur de la soif d’industrialisation qui caractérise le Monarque : créer 220.000 nouveaux emplois, augmenter le PIB industriel de 50 milliards de DH, générer un volume supplémentaire d’exportations de 95 milliards de DH pour réduire le déficit commercial, et mobiliser 50 milliards d’investissements privés. Le développement de l’investissement industriel, tant national qu’étranger, à travers une politique d’aménagement du territoire et la création de parcs industriels intégrés, figurait en bonne loge de ces perspectives.

A son échéance, la stratégie et sa feuille de route ont donné des résultats probants qui ont fait le lit d’une autre plus audacieuse.

2014 – 2020, le PAI embraie l’accélérateur

L’appétit vient en mangeant, dit-on. Pour le Roi du Maroc, cet adage va se vérifier dans son appétit pour un Maroc plus industriel. Fort des résultats et des acquis précédemment engrangés (PEI et PNEI), l’Amir Al Mouminime, ou le Commandeur des croyants, va revoir à la hausse ses ambitions en faveur d’un Maroc plus industriel. Ainsi, suivant ses Hautes orientations, le Plan d’Accélération Industriel, qui succède au PEI, va fixer comme objectifs la création d’un demi-million d’emplois, et l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23%. Le tout sur la période allant de 2014 à 2020.

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S’inscrivant dans la même lignée que la précédente stratégie, le PAI va définir plusieurs mesures regroupées autour de trois grands chantiers. Le premier de ces chantiers a consisté à atténuer l’atomisation sectorielle pour une industrie mieux intégrée. Pour ce faire, il sera procédé à la mise en place d’écosystèmes industriels. Le second chantier a concerné la mise en place de divers outils de soutien adapté au tissu industriel « afin d’assurer un accompagnement adapté aux besoins des entreprises et de leur fournir un cadre favorable au développement de leurs activité », a-t-on fait savoir du côté du ministère en charge de l’exécution du programme.

« Alors que le monde retient son souffle, le Roi Mohammed VI place la Relance « en tête des priorités », et instruit pour que l’on y consacre 120 MMDH, soit 11% du PIB »

De là, ont vu le jour le Fonds de développement industriel, des lignes de financements dédiées, etc. dans le troisième et dernier chantier, les orientations de Sa Majesté ont été de consacrer le positionnement international du Royaume, comme place d’investissement, et s’affiner de plus en plus sa vocation africaine. Malgré la crise sanitaire qui a marqué son terme, le PAI a nettement dépassé ces objectifs.

2021 – 2023, le PRI pour protéger les acquis et repartir de plus belle

Alors que le monde retient son souffle, sous l’effet conjugué de la crise économique, engendrée par la pandémie du Coronavirus, et des prédictions alarmistes, des cabinets conseils internationaux, le Roi Mohammed VI n’hésite pas à descendre dans l’arène. Face à l’urgence, le Souverain va prendre les initiatives. A tour de bras, il enchaîne les réunions, prend des mesures, mobilise acteurs économiques pour la mise en place d’instruments et de dispositifs. Pour préserver les acquis glanés en vingt années de politique fructueuse, tout en assurant la relance économique. Il place d’ailleurs cette relance « en tête des priorités », et instruit pour que l’on y consacre 120 MMDH, soit 11% du PIB.

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Côté industriel, ce volontarisme se matérialise à travers le Plan de Relance Industrielle (PRI), 2021-2023, censé remettre en branle l’activité manufacturière après le répit occasionné par la crise. Point d’orgue de cette énième stratégie, la politique de souveraineté industrielle visant à réduire les importations au profit de la production locale. Plus d’un millier de projets devant créer près de 250 000 emplois ont déjà été recensés. Les recettes et autres dividendes attendus de ce plan se chiffrent en milliards de dollars…

Au moment où les lignes de la prochaine stratégie sont en train de s’écrire, l’industrie marocaine peut sereinement voguer sur les vingt-trois années de règne du Roi Mohammed VI. Son empreinte indélébile a permis d’en faire un secteur prégnant dans la courbe de développement du pays.

Frère John

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