RHN 2019: Bachiri appelle le Maroc et la France à prospecter ensemble  de nouveaux marchés

DOING BUSINESS –  En ouverture de la 14e Rencontre de haut niveau  (RHN) entre le Maroc et la France,  le 19 décembre 2019 à Paris, le président par intérim de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mohamed Bachiri  a appelé le Maroc et la France à prospecter ensemble de nouveaux marchés, y co-investir et créer de la valeur ajoutée locale et des emplois en axant leur partenariat sur leurs complémentarités et synergies.

Dans son intervention lors de cet événement phare, Bachiri a évoqué l’étroitesse des relations qui lient le Maroc et la France et les liens forts et résilients entre les deux pays ainsi que la force et la profondeur de la relation franco-marocaine et celle qui lie la CGEM et le MEDEF. « La France est le 2e investisseur au Maroc avec une part de 17% des IDE reçus. L’Hexagone est également le deuxième client du Royaume, avec une part de 21,7%, et son deuxième fournisseur avec une part de 11,9% en 2018», a-t-il souligné.

Concernant les importations en provenance de la France vers le Maroc, elles ont rebondi de 9,1% en 2018 pour s’établir à 57,3 milliards de dirhams, l’équivalent de plus de 5 milliards d’euros. «Plus de 900 entreprises françaises sont présentes au Maroc, soit à travers des filiales, ou à travers des sociétés à capitaux français. 33 parmi ces entreprises sont dans le CAC 40», a-t-il poursuivi. Et d‘ajouter : «malgré ces avancées remarquables, je pense, et vous serez tous d’accord avec moi, que nous pouvons aller encore plus loin».

Par ailleurs, le contexte mondial actuel aujourd’hui est marqué par des ruptures accélérées au niveau mondial  et des transitions qui sont autant de défis à relever que de chances à saisir pour les entreprises des deux pays. «La digitalisation globale introduit également des ruptures profondes dans tous les business models. Les entreprises repensent désormais leurs implantations internationales dans des logiques de plus en plus régionales, avec des centres de production plus proches des centres de consommation, et des circuits plus courts afin de mieux maîtriser leurs chaînes de valeur», a précisé Bachiri.

Dans ce contexte, selon lui,  le Maroc et, à travers le Maroc, le continent africain, constituent assurément des zones de croissance à long terme. Pour consolider sa position de Hub Africain, le Maroc a mené depuis deux décennies une transformation globale qui lui a permis de consolider la stabilité de son cadre institutionnel et macroéconomique, à travers plusieurs réformes d’envergure et une maîtrise constante de l’inflation et de l’endettement», a indiqué le président par intérim de la CGEM.  Ceci a conduit à l’amélioration des classements du Maroc en matière d’Investment Grade et de « Doing Business».

Pour le Président par intérim de la CGEM,  la transformation globale qu’a menée le Maroc lui a permis également de réaliser un développement massif de ses infrastructures, à travers un triplement de sa capacité électrique, un quadruplement de la taille de son réseau autoroutier ou encore des développements portuaires majeurs avec Tanger MED, 1er port à conteneurs en Afrique.

Cela a permis aussi de développer des politiques sectorielles ciblées et une politique d’émergence puis d’accélération industrielle centrées sur les « Métiers mondiaux du Maroc » et qui ont permis d’impacter favorablement l’industrialisation de notre économie et la création de nouveaux emplois. Enfin, le Maroc a su construire avec succès «ce positionnement tant sur le plan financier, qu’industriel et de transport. Ce Hub attire aujourd’hui un nombre important de multinationales qui ont fait du Maroc leur plateforme privilégiée pour adresser les marchés africains, exploitant au passage, les nombreux accords de libre-échange conclus par le Royaume avec plus de 50 pays», a-t-il relevé.

Concernant l’Afrique,  le Continent est également en voie de transformation rapide et profonde. Sa population doublera au cours des 30 prochaines années. Cela induit des défis et des opportunités.

Pour aller encore loin, «nous devons aussi nous ouvrir avec plus d’ambition, sur les nouveaux métiers d’avenir comme les énergies renouvelables, le numérique, l’intelligence artificielle, la fintech etc. Pour donner du sens à nos ambitions communes, nous nous devons aussi d’être inclusifs et d’encourager les grandes entreprises à intégrer les PME dans leurs chaînes de valeur, contribuant ainsi à l’émergence d’entreprises fortes», a-t-il conclu.

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