Au-delà des interrogations que suscite l’absence de certains ténors dans le gouvernement Akhannouch, la promotion d’une nouvelle garde rassure. Au ministère de l’Industrie et du Commerce, on ne pouvait espérer mieux que Ryad Mezzour. 

Depuis jeudi 7 octobre au soir, les membres qui devront accompagner le nouveau Chef du gouvernement Aziz Aknannouch dans sa mission ont officiellement reçu leur nomination par le Roi Mohammed VI. Parmi eux, Ryad Mezzour, le nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce. Sa désignation à la tête de l’Industrie et du commerce n’est, dans le fond, pas une surprise en soi. Au demeurant, elle pourrait être perçue comme une ascension naturelle, tant l’homme regorge les prédispositions requises.

Un initié des grands dossiers…

Loin d’être fortuit, le choix porté sur la personne de Mezzour a été valablement pesé par le souverain. Bien évidemment qu’on ne pouvait se détacher d’un homme de la trempe de Moulay Hafid El Elalamy, pour se fier au premier quidam. Absolument pas. En effet, Ryad Mezzour est un fin connaisseur des problématiques et des enjeux, de l’industrie et du commerce marocain.

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C’est lui qui, depuis le mois de Juillet 2019 était le Chef de cabinet du ministre sortant. Fonction qu’il a aussi exercé de novembre 2013 à février 2019 au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Notamment auprès de Nizar Baraka et Ahmed Réda qui se sont succédés à la tête de l’institution dans la période. Et c’est de là qu’il a été “débauché“ par MHE. Par conséquent, l’homme est bien instruit de la trajectoire des portefeuilles dont il a désormais la charge. Et il maîtrise à la perfection le rythme et la cadence impulsée par son prédécesseur, et saura maintenir la dynamique.

Un technocrate à tous égards !

Outre cette fonction de chef d’orchestre de MHE, qui rassure en partie, Ryad Mezzour regorge d’un potentiel inouï. Ce qui fait de lui le profil parfait pour ce poste. D’une part parce qu’il est un industriel accompli qui a fait ses classes dans le secteur. L’homme est doté d’un solide background, grâce à un Bachelor en Génie mécanique (1993-1996), et un Master en Technologie des centrales électriques (1998-2000). Tous deux obtenus à l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich. C’est également dans la nation helvétique, réputée pour son excellence professionnelle, que Mezzour affûte ses armes dans le monde du travail, sept ans durant, avant le retour au bercail. Précisément chez ABB en tant qu’Ingénieur R&D, de 1996 à 1998. Puis à Deloitte comme Consultant en Stratégie pendant trois ans (2000-2003).

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D’autre part, quand il rentre au pays, l’homme va successivement occuper les fonctions de directeur général à Budget (2003-2005), directeur commercial au sein de l’industrie de fonderie du groupe Somed (2006-2009) et terminer premier responsable de Suzuki Maroc (2009-2013), avant d’être appelé pour mettre ses compétences au service de l’administration publique. D’abord au CESE, et par la suite au Ministère de l’industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique (MICEVN).

En clair, c’est un industriel aguerri et un stratège accompli qui prend les rênes du ministère de l’Industrie et du Commerce.  Chose que le grand public ne tardera certainement pas à constater.

NGY

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