plateforme d’accompagnement,projets énergétique

IDM : Vous êtes le président du 3e Symposium international 2014, dont le thème générique est «Le développement durable euro-africain des énergies renouvelables».

Pourriez-vous nous présenter cet événement ?
RB : Le 3e Symposium international 2014 porte sur la thématique vernaculaire d’une grande acuité «Le développement durable euro-africain des énergies renouvelables : Oxymore financier et complémentarité sociale et environnementale».
Il aura lieu les 18 et 19 décembre 2014 à l’ENCG Agadir, Université Ibnou Maroc.
Initié et piloté par notre Centre de recherches «CREM», cet événement réunira une nouvelle fois plus de 50 professionnels et plus de 100 doctorants issus des cinq continents autour de séminaires, tables rondes, workshops, pré-soutenances de thèses…, transdisciplinaires animés par des professeurs, des experts et des professionnels.
Cette manifestation internationale accueillera le troisième Regroupement des collèges doctoraux en énergies renouvelables (EnR), Responsabilité sociale et environnementale (RSE) et Développement durable (DD).
Il est également prévu une 4e édition du Symposium international au Canada, à l’Université de Québec à Rimouski (UQAR), du 25 au 29 mai 2015 dans le cadre des congrès internationaux de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas).

IDM : Pourquoi le choix du thème des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ?

RB: Nous avons inscrit cette problématique dans l’ADN d’une chaire UNESCO sur les Énergies renouvelables (EnR) et Efficacité énergétique (EE) versus Finance carbone (FC).
Le débat ciblé va s’ouvrir sur «Le développement durable euro-africain des énergies renouvelables (EnR) : Oxymore financier et complémentarité sociale et environnementale».
Nous attendons des contributions scientifiques qui abordent les thématiques sous l’un des points suivants et selon une double aporie :

Les acteurs du développement durable (DD) :

  • confrontations, dialogue, partenariats ;
  • DD et changement climatique : vœux pieux ou implication réelle des entreprises ?
  • Le DD et les performances des organisations :financières, sociétales, environnementales…
  • Le DD & EnR :Acceptabilité sociale des EnR (cultures et éthiques sociales)
  • Le DD versus Efficacité énergétique (EE), EnR dans les nouveaux rapports Nord-Sud : Promesses et réalités ;
  • Le DD & Finance Carbone des FMN et leurs exigences à l’égard de leurs filiales et des
    sources d’approvisionnement (certifications, labels…).

Environnement urbain et développement durable, entre discours politiques et pratiques d’aménagement.
La seconde aporie se focalisera sur les thématiques des modèles économiques des Énergies renouvelables, sur l’Efficacité énergétique, sur l’Economie dé-carbonée et sur l’Urbain, l’Environnement et le Développement durable, qui incluent entre autres :

  • Modèles économiques des technologies des énergies propres et renouvelables ;
  • Gestion des énergies durables et l’environnement :le cas des projets intégrés de production électrique à partir de l’énergie solaire ;
  • Ressources d’énergie et leurs utilisations pertinentes, efficaces et efficientes ;
  • Énergies de substitution et systèmes hybrides : défis et prospectives ;
  • Management des systèmes d’énergie avancés ;
  • Planification et la politique énergétique : Projet de l’énergie solaire & éolienne ;
  • Émergence des Biocarburants : réalités et défis ;
  • Business Model des économies d’énergie ;
  • Structure stratégie des énergies renouvelables et l’écologie industrielle ;
  • Production d’énergie à effet de serre et la cogénération : regards croisés ;
  • Management des impacts environnementaux et changement climatique ;
  • Stratégie de réduction et contrôle des émissions polluantes ;
  • Marchés financiers des émissions : opportunités et contraintes ;

Environnement urbain, qualité de vie et développement durable.
Les communications visent à présenter des résultats de recherches empiriques et/ou théoriques.
Elles apportent une contribution d’ordre théorique, conceptuel, méthodologique ou épistémologique, compte tenu de l’état actuel des connaissances.
Les meilleurs papiers seront sélectionnés et publiés dans des numéros spéciaux de «International Electronic Review CREM».
Un livre sera aussi publié avec le concours de l’Université Ibnou Zohr (UIZ), CNRST, R&D Maroc et l’AUF.

IDM : Comment les professionnels, notamment les industriels, peuvent-ils profiter de votre manifestation ?

SM : Organisé pour la troisième fois, ce congrès est conçu comme une plateforme d’accompagnement des grands projets structurants du Royaume.
Il est également un espace privilégié de rencontres, d’échanges et d’affaires entre professionnels, institutionnels, banquier et chercheurs en vue de statuer sur les défis énergétiques à relever et de mettre en avant les opportunités d’affaires qui s’ouvrent également aux investisseurs.
Ce 3e symposium est également l’occasion de partage et de généralisation des bonnes pratiques.
D’ailleurs, 75% des entreprises marocaines comptent sur la transition énergétique pour innover et gagner en compétitivité.
Sans oublier que des filières industrielles d’avenir ont permis d’identifier les blocages à lever et les procédures à simplifier pour libérer les initiatives, stimuler la diffusion de l’efficacité énergétique et hâter la montée en puissance des énergies renouvelables en créant des emplois non délocalisables.
Par ailleurs, les associations et ONG sont, cette année, et au même titre que les industriels, éligibles à notre prix «Nobel LaRGe Énergies Renouvelables (EnR), Efficacité énergétique (EE) et Développement durable (DD)».

IDM : Comment pensez-vous impliquer les industriels dans le déroulement de votre Symposium ?

RB : Les énergies renouvelables font l’objet d’un portefeuille de projets diversifié (centrale thermo solaire, station de pompage turbinage hydraulique, valorisation énergétique des déchets, pompage de l’eau, dessalement de l’eau de mer, climatisation et chauffage solaire de l’eau sanitaire…) s’impliquant ainsi dans divers programmes économiques et sociaux.
Le programme de cette édition comprendra des séances plénières afin de présenter le savoir-faire marocain devant des sociétés de la production, de la transmission et de la distribution d’électricité africaines, des rencontres lors d’entretiens BtoB avec des partenaires qualifiés, la tenue de conférences de presse autour de l’émergence des secteurs en question ainsi que des workshops sectoriels et des visites sur site.
Aussi, le Maroc dispose de gisements importants en énergies renouvelables, notamment pour le solaire et l’éolien en particulier au niveau des zones côtières qui portent sur 3.500 km : solaire avec un rayonnement moyen de 5 kWh/m2/j, éolien avec un potentiel éolien de plus de 6.000 MW, petite hydraulique avec un potentiel significatif pour les microcentrales hydrauliques dont plus de 200 sites exploitables et biomasse contenant 9 millions d’hectares de forêts.
À ne pas oublier que le Maroc dispose de tous les atouts pour devenir une puissance écologique de premier plan et créer 1,5 à 2,4 millions d’emplois directs et indirects à l’horizon 2040.
Le Maroc peut impulser une croissance du PIB qui est estimée 2% en fin de période 2040.

Propos recueillis par AMIRA SAIDA

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