À mi-parcours d’une décennie décisive pour son développement, le monde devrait enregistrer la plus faible croissance de son PIB estimée à 2,4 %, selon son rapport de perspective sur l’économie mondiale.
La croissance mondiale au cours des cinq dernières années a été la plus faible depuis plus de 30 ans, et la Banque Mondiale craint une stagnation économique pour les années. Pour cette année, la croissance mondiale est prévue à 2,4 % en recul pour la troisième année consécutive. Cela représente 0,75 point de pourcentage en dessous de la moyenne observée depuis le début des années 2000.
Malgré une amélioration de la situation économique mondiale suite à la récession de 2020 due à la pandémie de COVID-19, la Banque mondiale souligne des risques liés aux tensions géopolitiques à court terme et aux perspectives préoccupantes des pays émergents à moyen terme. Ces facteurs pourraient contribuer à faire des années 2020 une « décennie d’opportunités manquées ».
En outre, cette croissance inégale entre les régions se traduira par une croissance attendue de seulement 1,2 % pour les économies avancées, en recul sur un an, et moins de 4 % pour les pays émergents, avec des investissements au ralenti, qu’ils soient privés ou publics.
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La Chine, en tant que deuxième économie mondiale, subit également les conséquences, anticipant une réduction de sa croissance de 5,2 % en 2023 à 4,5 % cette année, avec un ralentissement continu à 4,3 % en 2025. Les défis structurels, tels que le vieillissement de la population, l’endettement et la diminution des opportunités pour améliorer la productivité, sont cités comme des facteurs contribuant à cette tendance.
En mettant en lumière l’inégalité de la reprise post-COVID entre les pays développés et en développement, la Banque mondiale estime que certains pays en développement pourraient être plus pauvres à la fin des années 2020 par rapport à l’avant COVID, à moins d’une accélération de la croissance mondiale dans les années à venir.
