Entamé en début d’année dernière, le conflit russo-ukrainien ne semblerait pas prendre fin maintenant, car aucune des parties n’a l’air de courber l’échine. L’Ukraine continue de résister et la Russie, malgré les multiples sanctions au plan international, poursuit ses bombardements.

Alors qu’il était alerté par les États-Unis sur une probante attaque de son pays par l’armée russe, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se disait que la seule voie pouvant conduire à la désescalade était la diplomatie. En ajoutant que les alertes américaines entrainaient la panique et n’aidaient pas son peuple. Il tenait ces propos début février.

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Le 24 février, la Russe frappe, à sa grande surprise. Et cela de manière officielle, avec une annonce du Président russe, Vladimir Poutine, qui a évoqué une opération militaire spéciale pour défendre les séparatistes de l’est du pays. Comme bilan de ce 1er jour, le Président ukrainien a annoncé 137 morts avec 316 blessés. De son côté, la Russie a mis en garde tout pays qui oserait s’immiscer militairement dans le conflit.

Il semblerait que les sanctions sur les hydrocarbures prises contre la Russie soient bénéfiques pour elle.

Face à une telle situation, l’Union européenne (UE) et ses alliés ont actionné leur bouton de sanctions contre la Russie. Embargos sur le pétrole, le charbon et l’or, exclusion de plusieurs banques du système bancaire Swift, gel des avoirs de la Banque centrale russe hors Russie, fermetures de l’espace aérien européen à l’aviation russe, des ports de l’UE aux bateaux russes, des routes de l’UE aux transporteurs, et interdiction de vente d’avions et d’équipements aux compagnies aériennes. À cela s’ajoute le gel des avoirs du Président russe et d’oligarques russes y compris la rupture de relations diplomatiques avec plusieurs pays.

La Russie réagit

Du côté russe, la réponse ne s’est pas fait attendre. Afin de soutenir la monnaie locale, ayant perdu 40% de sa valeur, Vladimir Poutine a pris la décision que son gaz sera acheté en roubles. Les États concernés par cette mesure sont les pays qualifiés d’«inamicaux» par le Kremlin. Il s’agit des USA, l’UE, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, la Norvège, la Corée du Sud, la Suisse, l’Ukraine et Singapour. Ainsi, cette réponse russe a permis d’éviter le crash du rouble, et par la même occasion contribuer à stabiliser celle-ci.

Prises initialement pour faire mal à la Russie, il semblerait que les sanctions sur les hydrocarbures soient bénéfiques pour elle. En effet, l’embargo sur les hydrocarbures russes a entrainé une inflation au niveau mondial, avec une augmentation de 10% des prix. Une situation qui permet, toutefois, à la Russie de renflouer ses caisses, malgré la réduction de 10% de son exportation, qui correspond à 7,4 millions de barils par jour.

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Afin d’amoindrir les effets de l’inflation, le Président américain avait demandé à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et alliés dont la Russie (Opep+), d’ouvrir les vannes. Mais ceux-ci sont restés solidaires à Poutine, en acceptant une augmentation de 100 000 seulement de barils par jour, pour le mois de septembre. Pour l’Organisation, l’importance est de maintenir le consensus essentiel à la cohésion de leur alliance. Traduisant, ainsi, leur solidarité envers la Russie au grand dam de Washington.

En termes de bilan de la crise, mi-août le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait annoncé le recensement de 13 212 victimes civiles (5 514 morts et 7 698 blessés) en Ukraine. L’organisation onusienne a également estimé que plus de 13 millions d’Ukrainiens ont quitté le pays, et plus de 8 millions sont allés à l’intérieur de celui-ci. Notons qu’il ne s’agit pas de chiffre global, car le conflit continue avec des bombardements des 2 côtés.

M.F

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