Du marketing à la gestion, Ilham Bakrim, a su s’adapter à un monde en constante évolution. Aujourd’hui, elle dirige Somirkab, une entreprise, spécialiste dans les fruits secs, qui se bat pour se faire une place dans un marché rudement concurrentiel.
Après avoir obtenu son bac, option (S), Ilham Bakrim intègre une École Supérieure de Management, où elle suit une formation en gestion des entreprises, orientée vers le marketing et la communication. Après avoir terminé son cursus, elle rejoint une grande société de publicité, filiale d’une agence de publicité internationale. «C’était une expérience très enrichissante. Elle m’était d’une grande utilité puisque qu’elle m’a permis d’une part, de m’aguerrir et d’autre part de me familiariser avec le monde du travail sous tous ses aspects puisque le domaine de la communication et de la publicité est un secteur très polyvalent et toujours en évolution », se souvient-t-elle. En 1999, elle change de cap et opte pour une entreprise familiale créée par son père il y a plusieurs années. Puis, en 2001, elle quitte cette société pour rejoindre une autre affaire familiale aussi, Somirkab, où elle a occupé le poste de responsable administratif avant de se voir confier le poste de directeur administratif et enfin celui de directrice associée. Il s’agit d’une entreprise qui commercialise les fruits secs sous le nom de marque «Patchi» dont elle est propriétaire. Décrocher un poste de dirigeante dans une entreprise, même familiale, n’a pas été chose facile. Ilham Bakrim avoue avoir eu du mal à obtenir l’accord pour le financement des projets de son entreprise car, dit-elle, «les banques et les établissements de crédits donnent, en effet, l’impression de ne pas être assez motivés quand il s’agit de financer un projet piloté par une femme». Une dirigeante «ne jouit pas encore d’assez de confiance de la part de ces institutions financières», déplore aujourd’hui Ilham Bakrim. Elle a dû aussi batailler dur afin d’assurer l’approvisionnement en matières premières dans un marché international instable. «Il arrivait parfois qu’il y a rupture de certains produits ce qui affecte directement les prix qui montent en flèche et qui nous pénalisent au niveau du coût de revient. Et nous obligent bien évidemment à augmenter nos prix de vente ce qui n’est pas souvent accepté par nos clients. Nous souffrons donc de l’instabilité des prix qui grimpent parfois de façon brutale. Mais aussi de la spéculation qui règne parfois sur le marché et constitue une entrave sérieuse au bon fonctionnement de l’entreprise», précise-t-elle. Afin de garder son entreprise sur les rails de la croissance, Ilham Bakrim est toujours sur le qui-vive : «Nous devons constamment améliorer nos produits, les perfectionner et les diversifier en offrant en permanence le meilleur rapport qualité/prix aux consommateurs». Patronne d’une entreprise, épouse et mère autant de fonctions que Mme Bakrim gère avec dextérité. «C’est un peu difficile mais pas impossible. Le mot clé c’est l’organisation, Il faut être très organisé pour y arriver», dit cette femme entrepreneuse.