« Le Continent Africain est définitivement notre opportunité de développement. »

IDM : Vous êtes la PDG d’Exochems Maroc, pouvez-vous nous présenter vos réalisations dans le royaume à ce jour ?

Exochems Environnement Africa est active au Maroc depuis 2014. En étroite collaboration avec des acteurs nationaux, Exochems a pu intervenir sur de nombreuses problématiques liées aux traitements eaux usées, des lixiviats et des stations d’épurations.
Notre première intervention nous la devons au groupe Pizzorno, sur la décharge d’Oum Azza qui avait une sévère problématique d’odeurs (mai 2015).
Le succès de notre procédé et de nos produits, nous a porté sur ce secteur d’activité et le Groupe ECOMED nous a fait confiance, et ainsi de suite….
Avec l’ONEE nous sommes en phase de réalisation d’un pilote pour une problématique similaire au niveau des Stations d’Epuration. Enfin pour être un tout petit peu technique le traitement des odeurs n’est bien entendu qu’une partie de notre action. Grâce à nos microorganismes 100 % biologiques et nos procédés nous intervenons sur une problématique plus complexe mais avec les odeurs les résultats sont spectaculaires. Nous ne sommes pas un agent masquant nous cassons la chaîne de fabrication des gaz malodorants.

IDM : Vous avez d’abord lancé votre activité en France avant de vous diriger vers le marché africain, quel a été la principale motivation derrière cela ?

Exochems est née en France en 2000 avec nos premières solutions proposées pour l’industrie pétrolière.
Notre premier client a été EDF avec qui nous travaillons, encore aujourd’hui, pour intervenir dans leurs différentes Centrales Thermique pour le nettoyage des bacs de rétention de produits pétroliers. Début 2010, nous avons amorcé une évolution stratégique de se développer à l’international en développant nos solutions biotechnologiques (dont nous sommes 100% propriétaires et qui sont le fruit de notre R&D) appliquées aux traitements des eaux usées, de l’assainissement sanitaire public et privé, lutte contre le Péril fécal, et aux problématiques du traitement des déchets organiques dans les pays sous développé et/ou émergeants.
Nous avons installé notre principale filiale au Maroc pour servir l’ensemble du continent Africain, car les conditions de développement commercial (logistique adaptée et fluide), de visibilité sur le continent et de la volonté Royale de soutenir les entreprises marocaines dans leur implantation africaine, nous ont convaincu de venir s’y installer.
Enfin je ne serai pas tout à fait honnête si je ne vous disais pas qu’étant née et avoir grandi au Maroc, pour moi je rentre à la Maison…

IDM : Votre entreprise a activement participé à la COP22, avez-vous constaté une réelle prise de conscience des différents acteurs marocains vis-à-vis du développement durable depuis ?

La COP22 pour nous fût une formidable opportunité pour nous faire connaître et dans le même temps nouer des premiers contacts avec de futurs clients potentiels. De plus elle fût celle de l’action et du Continent Africain avec en prime un Sommet Maroc- Afrique, c’est dire comme je le mentionne plus haut combien le Continent Africain est définitivement notre opportunité de développement.
Cette COP22 a permis aux différents acteurs de prouver au monde que les initiatives SUD/SUD sont celles qui porteront le développement social et humain de l’Afrique avec en prime des croissances à deux chiffres…c’est un modèle qui marche. Le Maroc est de facto la LOCOMOTIVE et a définitivement pris le leadership des initiatives économiques et politiques sur le Continent.
Dans ce contexte est ce que les acteurs Marocains ont pris conscience de des opportunité que pourraient leur offrir le secteur de la durabilité ?
Je pense qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’y convertir. Dans quelle mesures ont ils les moyens d’y souscrire là est le vrai débat.
 
IDM : Justement, Le Maroc s’est engagé à l’horizon 2030 à assurer 52% de sa capacité électrique nationale à partir d’énergie propre –que pensez-vous de cet objectif, est-il aisément atteignable ?

A l’horizon 2020, c’est à dire demain le Maroc atteindra 42% de sa capacité électrique en énergie propre. On peut d’ores et déjà dire que le pari de la transition énergétique du Maroc, est totalement réussi. Donc 2030 me paraît tout a fait réalisable.

CARTE DE VISITE :
Depuis 2013, Sylvia occupe le rôle de PDG d’Exochems Environnement. Elle apporte à la société plus de 20 ans d’expérience dans le développement stratégique d’entreprise avec un focus particulier sur les marchés africains et un vaste réseau de contacts qualifiés dans le secteur de l’environnement. 
De 1991 à 1998, elle a occupé plusieurs postes à responsabilité au sein du Groupe L’Express, notamment responsable du développement international.
Elle rejoint ensuite l’ambassade de Côte d’Ivoire en tant que conseillère sur les questions économiques, poste qu’elle occupe jusqu’en 2000.
En 2000, elle rejoint Marathon Corp. pour créer et diriger la division africaine de la société. Elle participe ainsi à l’établissement de 8 filiales en Afrique de l’Ouest. 

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