En 2024, Essaouira a renforcé sa dynamique de transformation, fruit d’une vision pensée il y a plus de trente ans. En mettant en avant son histoire millénaire et son riche patrimoine, tout en plaçant la culture au cœur de son progrès, la ville allie tradition et modernité pour impulser un développement économique et social ambitieux.
Cette dynamique, résolument ancrée dans une ambition de modernisation, a franchi un seuil historique au cours de l’année qui s’achève, grâce à une multitude de projets et d’initiatives novatrices couvrant divers secteurs, consacrant ainsi la Cité des Alizés en tant que destination touristique mondiale de premier choix, tout en consolidant son rôle de modèle en matière de rapprochement interculturel, d’ouverture et de vivre-ensemble.
En effet, le 19 décembre 2024, un moment clé s’est inscrit dans les annales d’Essaouira avec la signature d’une convention pour le développement de la Station touristique « Mogador », mobilisant un investissement de 2,3 milliards de dirhams (MMDH) pour renforcer la stature de la Perle de l’Atlantique en tant que pôle d’excellence touristique.
Signée entre l’Etat et un consortium de leaders touristiques du Moyen-Orient, lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en présence du Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, et de plusieurs ministres et hauts responsables, cette convention porte sur la restructuration de la Société d’Aménagement de la Station Essaouira Mogador (SAEMOG) par une injection de capitaux substantiels afin d’assurer le financement nécessaire à l’achèvement de ce projet d’envergure qui prévoit de porter la capacité d’hébergement à 3.700 lits, soit une augmentation de 35% de la capacité actuelle d’Essaouira, tout en générant plus de 4.000 emplois directs.
Véritable symbole de la confiance accordée à la destination Essaouira, ce projet ambitieux, prévu en deux phases, débutera par une première étape de trois ans comprenant la rénovation et l’extension de l’hôtel existant, la transformation du club-house actuel en boutique-hôtel et la construction d’un nouveau club-house moderne. Cette phase sera suivie par l’ouverture d’un Club Med, la création de résidences touristiques et de maisons d’hôtes, ainsi qu’une zone commerciale et de loisirs, renforçant ainsi l’attractivité d’Essaouira à l’échelle nationale et internationale.
Sept ans après l’achèvement de cette première phase, une seconde étape sera lancée, portant sur l’aménagement et le développement d’un périmètre de 266 hectares, marquant un tournant majeur dans la transformation de la station « Mogador ».
Dans la même lignée, l’événement phare « Essaouira Investor Day », organisé en juillet dernier, a marqué aussi un tournant décisif et sans précédent en matière d’investissements privés, avec l’annonce de projets structurants totalisant 6 à 7 MMDH, avec à la clé également la création, à court et moyen terme, de 6.000 à 7.000 emplois directs et environ 20.000 emplois indirects.
Ces projets conséquents couvrant des secteurs stratégiques tels que l’industrie pharmaceutique, l’automobile, le digital et les énergies renouvelables devraient non seulement dynamiser l’économie locale, mais également offrir de nouvelles opportunités pour les habitants et les jeunes générations, tout en contribuant à l’élargissement du tissu industriel et technologique de la ville.
Au cœur de ce momentum exceptionnel, la Cité des Alizés s’apprête à accueillir une Zone d’activités économiques (ZAE), conçue pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises locales et accélérer leur installation dans un cadre optimal.
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Dotée d’une capacité d’accueil de près de 150 entreprises, cette infrastructure de pointe offrira des solutions foncières adaptées et des espaces dédiés pour des secteurs stratégiques tels que la valorisation de l’argan, les produits de la mer, les produits du terroir, l’ébénisterie, et les matériaux de construction.
Cette ZAE vise également à accompagner l’essor de filières émergentes comme la cosmétologie, la chimie, les énergies renouvelables et les industries créatives, consolidant ainsi le positionnement d’Essaouira comme un pôle d’innovation et de compétitivité.
Selon les prévisions du Centre Régional d’Investissement (CRI) de Marrakech-Safi, chaque dirham investi dans cette ZAE devrait générer, à terme, un retour de quatre dirhams sous forme d’investissements privés, multipliant ainsi les retombées économiques pour la région.
Parallèlement, un programme d’investissement d’un montant de 2 MMDH a été lancé dans le cadre du Plan de Développement Régional (PDR), incluant des projets stratégiques tels que la construction de la Cité des Arts et de la Culture (350 MDH), l’aménagement de la route littorale (380 MDH), l’amélioration de l’accès à l’eau en milieu rural et l’aménagement des forêts urbaines, avec un financement global de 217 MDH.
La contribution du secteur privé s’avère tout autant non négligeable dans l’impulsion de cette dynamique, avec l’inauguration, en juillet dernier, de la Clinique Internationale de Mogador, un projet ayant mobilisé un investissement global de 256 MDH et générant près de 200 emplois, dont 129 dans le secteur paramédical.
Dans sa quête de diversification économique, la Cité des Alizés s’est inscrite au cours de cette année qui s’achève dans une démarche stratégique visant à réduire sa forte dépendance au secteur touristique, encore prédominant dans son activité locale.
Consciente des enjeux de cette ambition, la ville a ainsi opté pour le développement de nouvelles filières industrielles au niveau de son arrière-pays, dans l’optique d’assurer un équilibre économique durable, où la richesse de son patrimoine touristique coexistera harmonieusement avec l’émergence de secteurs industriels innovants.