De concert avec l’Office national du chemin de fer (ONCF), Advantage Austria a organisé mercredi 8 juin 2022 à Rabat, la Journée du rail. Les initiateurs ont démontré l’ambition de profiter d’une industrie ferroviaire autrichienne qui est un joyau, reconnue à travers le monde.
Advantage Austria et ONCF sont en train d’inscrire une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays. Deux entités ont collaboré pour organiser mercredi 8 juin à Rabat, la Journée du Rail. L’Autriche, qui se défend d’avoir une industrie ferroviaire de premier plan, ne pouvait trouver meilleur répondant que chez l’ONCF. Cette structure, en quasi-monopole sur le ferroviaire au Maroc, a su conforter son leadership dans la sous-région. L’élection du directeur général de l’ONCF à la Vice-présidence de l’Union internationale des Chemins de fer (UIC) qui compte plus de 200 membres à travers le monde, en juillet dernier, n’est pas fortuite. L’engagement et la mobilisation de l’ONCF qui a fait du rail reste l’épine dorsale de la mobilité et de la mobilité durable.
Des chantiers à la hauteur de ses ambitions
Grâce à des projets structurants, l’office a réalisé un saut qualitatif autant en transport de voyageurs, que de marchandises, voire en activités logistiques, allant jusqu’à se repositionner sur l’international et le continental. M. Mohammed Smouni, Directeur général adjoint (DGA) ONCF, qui a remplacé M. Mohamed Rabie KHLIE, Directeur général ONCF, empêché, a présenté une entité avec un réseau viable et performant, à l’image d’un pays émergent. En activités voyages cumulées au transport fret et phosphate, le chiffre d’affaires prévu sur 2022 va grimper de 25% pour atteindre 3,5 milliards dh. Appuyé par l’Etat, qui lui a signé un contrat-programme, l’ONCF poursuit ses projets structurants et ambitieux, sur la LGV, après une 1ère phase Tanger-Casablanca de 190 km, pour atteindre 1 500 km, sur les lignes conventionnelles (plus de 4 000 km), le matériel roulant sans omettre les autres activités de l’écosystème. Les responsables ont exposé des projets, tels que le triplement de la voie Casablanca- Kénitra (130 km), le doublement sur Casablanca-Marrakech (170 km), la désaturation du carrefour Casablanca, l’aménagement et la réhabilitation d’un certain nombre de gares, l’amélioration de la sûreté et la sécurité sur les emprises ferroviaires. Ce n’est pas tout, sur le réseau ferré, sur le matériel roulant, le transport fret et logistique, la transition énergétique pour une baisse drastique d’émissions de gaz à effet de serre, sans omettre la digitalisation, des projets phares sont attendus. L’investissement, devant être mobilisé, est une enveloppe de 8 à 10 milliards de dirhams, horizon 2030. A l’ouverture des travaux de la rencontre, sous la présidence de SE Klaus Kögeler, ambassadeur d’Autriche au Maroc et du DGA de l’ONCF, ainsi que les participants ont exprimé la satisfaction d’une rencontre qui est arrivée à point nommé.
Dans leurs allocutions respectives Mme Eva Maria Frei, Conseillère Commerciale pour le Maroc et l’Afrique de l’Ouest Advantage Austria et Mme Nanette Chaqri, chargée de Mission Advantage Austria, ont signifié que l’industrie autrichienne du rail est performante et couvre tous les domaines, à savoir le matériel roulant, les systèmes de voie, les technologies de sécurité et de contrôle, l’engineering et service, les systèmes de transport … mais aussi un pays fournisseur mondial d’équipements et de services électromécaniques pour les centrales hydroélectriques.
Centres de maintenance et Joint-Ventures, en vue
La délégation d’opérateurs autrichiens, qui a compté des ténors de l’écosystème du rail, a salué cette rencontre avec l’ONCF et les experts du rail au Maroc. Face à l’exposé des ambitieux projets dans le Royaume, avec l’ONCF en chef de file, avec en toile de fond plus pour la mise en place d’un réseau ferré national pour répondre à la demande globale que pour un linéaire, les représentants de Andritz Hydro, Frequentis, Linsinger Maschinenbau Gesellschaft, Schunk Carbon Technology, ou encore Voestalpine, dont certains sont déjà présents ou ont des expériences dans le pays, ont salué l’initiative. Mieux encore, les entreprises autrichiennes, connues pour être des championnes de l’export, sont prêtes à répondre aux sollicitations de leurs interlocuteurs marocains qui souhaitent une implantation suivant le modèle Renault dans l’automobile. En effet, les constructeurs, de matériel roulant (rames, locomotives, de voitures à voyageurs…) et autres, sont appelés à la création de sites et au développement d’une partie de l’écosystème au Maroc. Le transfert de technologie pourrait faire émerger les entreprises implantées au Maroc qui trouveraient des débouchés, au Maroc, en Europe et sur le reste du continent, sur une ambition export de J-V Constructeur-ONCF.