RENCONTRE – Le rôle de la formation professionnelle en tant que levier majeur et locomotive incontournable pour le développement et la promotion des métiers liés à l’artisanat, a été mis en avant, le 20 janvier à Marrakech, par un panel d’intervenants et d’experts marocains et étrangers, dans une conférence organisée sur le thème « Développement du dispositif de la formation professionnelle dans les métiers de l’artisanat : Outils et perspectives ».

La formation professionnelle dans l’artisanat est un vecteur stratégique qui contribuera à l’insertion socio-professionnelle et au développement des compétences des jeunes, se sont accordés à affirmer les participants à cette rencontre organisée dans le cadre de la 6e édition de la Semaine Nationale de l’Artisanat.
Elle permettra aussi de produire une nouvelle génération d’artisans avec de solides compétences dans la création et la gestion d’unités de production artisanale, ont-ils relevé.
La formation dans les métiers de l’artisanat est un élément clé permettant d’assurer la pérennisation des métiers par la transmission des savoirs et savoir-faire ancestraux, ont-ils indiqué.
L’offre de formations se compose d’une formation initiale de 1 à 2 ans selon les modes, les métiers et les qualifications, destinée aux jeunes âgés de 15 à 30 ans, justifiant d’un niveau scolaire minimum pour accéder au métier souhaité. Elle est suivie d’une formation résidentielle de 2 ans (théorique et pratique) au sein de l’établissement de formation, accompagné de deux stages de courte durée au sein des entreprises.
Le directeur de la formation professionnelle et de la formation continue des artisans au ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Economie Sociale, Hassan Chouikh a mis en relief l’importance de l’artisanat en tant que pilier de l’économie nationale, appelant à accorder davantage d’importance à ce secteur qui préserve l’identité marocaine.
Il s’agit d’un chantier à vocation socio-économique, a-t-il noté, insistant sur la nécessité de mettre à niveau le système de formation professionnelle et de promouvoir les établissements liés à la formation dans ce domaine.
La consolidation des métiers de l’artisanat et le développement de la formation professionnelle, figure parmi les priorités du ministère, a-t-il relevé, citant à ce propos la création de pôles de formation dans les métiers d’artisanat au sein des cités des métiers et des compétences.
Le ministère est en cours d’élaboration d’une nouvelle stratégie qui s’inscrit dans la logique de la Feuille de route relative au développement du secteur présentée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 4 avril 2019, a-t-il noté.
De son côté, le vice-président de la Fédération nationale des chambres d’artisanat, Driss Boujouala, a souligné que la formation dans les métiers de l’artisanat constitue une opportunité pour les jeunes et permet de changer les idées reçues et les stéréotypes sur la formation professionnelle.
Dans ce sens, il a mis en exergue le caractère urgent de réorganiser ce secteur et d’améliorer les conditions de travail des artisans, tout en appelant à revoir les méthodes de commercialisation de l’artisanat marocain pour plus de visibilité à l’international.
Pour sa part, le vice-président de la Fédération des entreprises d’artisanat, Mohamed Adab a indiqué que les étudiants issus des établissements de la formation professionnelle dans les métiers de l’artisanat disposent, désormais, d’un large choix et d’avantages en termes d’études et d’accès au marché de l’emploi.
Aujourd’hui, les jeunes s’intéressent de plus au plus aux métiers de l’artisanat, s’est-il félicité, soulignant l’importance de développer les infrastructures et de s’investir dans le capital humain.
Cette rencontre a été marquée par la remise de diplômes aux lauréats de l’institut spécialisé des arts traditionnels de Marrakech, qui ont brillé dans différentes filières.
Lors de cette conférence, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la feuille de route pour le développement de la formation professionnelle comme un modèle pédagogique ouvert, diversifié, performant et novateur. Ont été également présentés les résultats de l’étude sectorielle sur les besoins en compétences dans le secteur de l’artisanat de production et de services et le plan d’action à l’horizon 2027. Enfin le processus de validation des acquis de l’expérience des artisans et le rôle de l’université dans le développement des compétences des artisans : cas du tannage traditionnel avec l’Université de Sidi Mohamed Ben Abdellah Fès, ainsi que l’organisation du concours « Meilleur Artisan-Apprenti au Royaume du Maroc ».

Cet événement a connu la participation des départements ministériels concernés, des partenaires et organismes internationaux spécialisés, des présidents et directeurs des chambres d’Artisanat et de la FEA, des maîtres-artisans, des académiciens et chercheurs universitaires, des directeurs centraux, régionaux et provinciaux, ainsi que des chefs des divisions et chefs des services du Département de l’Artisanat et de l’Economie Sociale.
Ainsi, une feuille de route a été mise en place pour le développement de la formation professionnelle en tant que vivier de compétences capables de répondre aux exigences d’une économie compétitive.

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