BE BOLD, BE DIGITAL, plus qu’une marque, Morocco Tech, qui est lancé officiellement ce 14 janvier 2022, est une forte synergie entre secteur public et privé pour fédérer toutes les énergies de l’écosystème digital pour plus de valeur ajoutée.

Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui suivent en live l’événement-phare de la journée du 14 janvier 2022 au Maroc. Entamée par un film institutionnel pour signifier l’entrée du futur dans la technologie, la cérémonie officielle a été rehaussée par la présence des ministres Mme Ghita Mezzour, ministre délégué de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, et de Dr Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, mais aussi de bien d’autres décideurs du public et du privé et autres universitaires et chercheurs.

Mme la ministre s’est dite heureuse de donner le coup d’envoi officiel de Morocco Tech. Après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance, elle a rappelé que l’économie digitale génère des milliards de dollars beaucoup plus que l’industrie du pétrole et du gaz et l’automobile. Elle a précisé que cette économie n’est pas seulement grande par son chiffre d’affaires, mais aussi par la façon dont elle améliore nos vies. L’exemple patent, donné  par Mme la ministre, a trait à période de la crise sanitaire à Covid-19. « Pendant que la plupart des secteurs étaient à l’arrêt, le secteur digital a continué de fonctionner. » a-t-elle souligné.

Du digital au service de l’humain

Revenant sur les différents discours de SM le Roi dans lesquels il a mentionné l’engagement du Maroc de rehausser son économie digitale au profit de la société, elle a confirmé qu’aujourd’hui, le Maroc est déjà un hub digital majeur, avec des talents de renommée internationale, des startups à succès, une des meilleures destinations de l’offshoring du continent. Parmi les avancées partagées dans le domaine du numérique, Mme Ghita Mezzour a mentionné qu’en termes d’accès et de qualité de l’internet, le Maroc est classé parmi les 3 premiers pays africains, avec un taux de de couverture de 93% qui connait un taux d’accroissement annuel de 17%.  Autres indicateurs évoqués, le nombre d’abonnés à la fibre optique s’accroit de plus de 81% par an… le Maroc a le plus puissant super computer en Afrique… Plus significatif encore, dira-t-elle, le Maroc a des Cracks IT de classe mondiale, rappelant que le mois dernier, Salaheddine Qaba, Ayman Abou El Ezz et Mohcin Mitalane ont compéti face à 28 000 candidats, à travers le monde, et ont remporté le 1er Prix du Concours international de la Nasa pour les applications spatiales. « Leurs Innovative Driven Data Models sont capables de tracer les mouvements des plastiques dans l’océan et pourront à terme réduire de façon drastique la pollution des océans.  D’autres équipes marocaines ont remporté d’autres trophées à Dubaï et ailleurs, s’est félicitée la ministre. « Ce sont les résultats d’innovations à fort impact social. Le Maroc est un pays doté d’une jeunesse talentueuse, travailleuse et prête à relever des challenges. Cette jeunesse a créé des startups à succès dans divers domaines de la Fintech, de l’Agritech ou de la Healthtech qui exportent leurs services partout à travers le monde », a-t-elle ajouté.

Morocco Tech, marque, engagement…

Terre d’accueil, le Maroc a su attirer plusieurs grandes compagnies et n’a pas usurpé sa 3ème  place de l’offshoring en Afrique. Voilà un secteur qui emploie plus de 128 000 personnes et génère un chiffre d’affaires de plus de 1,25 milliard $.

C’est justement en célébrant ce succès, que la ministre s’est dite heureuse de lancer officiellement Morocco Tech. Mais qu’est-ce donc Morocco Tech ? C’est une marque qui célèbre ce que le Made in Morocco digitale peut offrir. C’est aussi un engagement pour aller encore plus loin dans l’économie digitale, en travaillant ensemble pour accroître les revenus générés. C’est en outre une vision pour promouvoir le Maroc comme un producteur Premium de technologies et parmi le top des destinations d’investissements dans le digital… L’agenda est riche et fourni, restez connectés, dira Mme la ministre.

Un travail main dans la main avec le secteur privé est envisagé pour atteindre les objectifs. Une audience, composée de plusieurs ministres, directeurs généraux de sociétés nationales et de décideurs du privé, est une preuve de l’importance du secteur digital dans le pays. Mme Ghita Mezzour a félicité tout ce beau monde pour avoir travaillé ensemble. C’est d’autant plus judicieux que pour elle les plus grands résultats naissent des plus grands partenariats. Avant de terminer son propos par le lancement du logo et de l’hymne de Morocco Tech, elle a lancé un appel à tous ses compatriotes pour travailler ensemble, non sans souhaiter longue vie à Morocco Tech, dans un anglais sans accent « Long live Morocco Tech ! » Un appel lancé aussi en Arabe pour signifier que personne n’est épargné…

Lui emboîtant le pas, Dr Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, s’est félicité d’être associé à une telle dynamique. « En parlant de Being Bold & Being Digital, on parle de création de valeurs dynamiques. Parce que c’est un secteur transverse, le digital peut surfer sur la puissance des réseaux. Or les réseaux sont créateurs de valeur ajoutée, peuvent apporter des avantages compétitifs », a-t-il noté. Après avoir salué le travail de sa collègue ministre dans le gouvernement, il a demandé à la salle de l’applaudir chaleureusement. En ce qui le concerne, Dr Sekkouri soulignera que son Département reste dévoué à cette nouvelle stratégie. Tous les moyens en leur possession seront mis en œuvre pour accompagner les sociétés, mais aussi pour aider à la création d’emplois et à la satisfaction de la demande, à la fois domestique et internationale.

Omar Seghrouchni, président du CNDP (Commission nationale de contrôle et de la protection des données à caractère personnel), n’a pas manqué de souligner que tous les marocains sont concernés par Morocco Tech. D’ailleurs, il s’est adressé aux présents et à ceux connectés en distanciel, l’événement étant phygital-faut-il le rappeler. Confiant à l’audience que Morocco Tech est un mindset, et que la CNDP, qui a pour mission, la protection et le contrôle des données à caractère personnel, apportera une contribution positive transverse, allant dans le sens de la dynamique qui voudra que Morocco Trust & Morocco Test complètent Morocco Tech.

Une stratégie globale et intégrée

Avant les premiers panels qui ont ponctué la journée de lancement de Morocco Tech, Chakib Alj, président de la CGEM (patronat marocain), a présenté ses vœux à tous et loué sa participation à la vision ambitieuse que constitue Morocco Tech. Saluant les progrès significatifs du secteur technologique au cours des 20 dernières années au Maroc, il a fait remarquer l’adaptabilité et l’innovation dont le pays a fait montre, pendant la crise sanitaire, grâce au digital. Le lancement de Morocco Tech conforte le Maroc dans sa position de réceptacle des investissements technologiques. De son avis, Morocco Tech est la bienvenue, en ce sens qu’elle peut apporter des avancées dans bien des domaines, toutefois, le patron des patrons marocains a plaidé pour l’accroissement des investissements infrastructurels, notamment en termes de 5G, Data Centers et Cybersécurité. Le secteur privé est prêt à travailler main dans la main avec le public pour mettre en place un cadre adéquat pour le développement de la technologie, nous apprend-t-il. « Une technologie, centrée sur l’humain et ses besoins…en fait blockchain, IA, smart Cities, 5 G… créeront de la valeur ajoutée et des revenus supplémentaires à notre jeunesse », a-t-il conclu.

Ensuite, tour à tour, Mohamed Saad, président d’AUSIM (Association des utilisateurs des systèmes d’informations au Maroc), Amine Zarouk, président Apebi, et Mehdi Alaoui, Vice-président Apebi, dans la salle, ont loué une démarche certes ambitieuse mais réaliste à plus d’un titre. Si l’un d’eux a évoqué que c’est un parapluie, où tous les acteurs se retrouvent, ayant la même vision, d’autres préciseront que c’est un mouvement, un memento, une dynamique, certes initié par le gouvernement, mais où tous se retrouvent. « C’est la bataille du futur, nous devons embarquer dans ce navire qu’est Morocco Tech », a martelé Amine Zarouk, tandis que le président d’Ausim a défendu qu’il s’agit de faire du Maroc un Majeur Player du Digital, en accompagnant les startups. Dans ce même ordre d’idées, Mehdi Alaoui, demandera au secteur public de donner des bons de commandes aux startups, sans omettre de titiller le privé afin qu’il fasse confiance au produit marocain. Pour lui, c’est la seule façon de rendre pérenne une telle initiative.

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