Dans le cadre du premier épisode du podcast « نقاش», produit par Industrie du Maroc Magazine, Rachid Mahmoudi a reçu Mohcine El Khadissi, professeur universitaire et fondateur de la société Crafters. Cet échange a permis de mettre en lumière la transformation numérique au Maroc et le rôle central de l’intelligence artificielle dans l’accompagnement de ce changement, notamment au niveau des collectivités territoriales. Le débat a également exploré les défis et opportunités qu’offre l’intelligence artificielle dans ce domaine.
Le premier épisode du podcast a permis de dresser un état des lieux du progrès réalisé par le Maroc dans le domaine de l’intelligence artificielle. Mohcine El Khadissi a souligné l’importance croissante de cette technologie, non seulement dans le quotidien des Marocains mais aussi dans l’éducation, où les étudiants et élèves l’utilisent presque quotidiennement. Cela témoigne de la capacité du jeune Marocain à s’adapter aux nouvelles technologies et à rivaliser sur la scène mondiale dans des domaines aussi innovants que l’intelligence artificielle.
L’impact du numérique sur l’éducation
Parmi les points majeurs abordés lors de l’épisode, l’impact de l’intelligence artificielle sur le système éducatif marocain a suscité une réflexion profonde. L’animateur du podcast a diffusé son invité sur la manière dont cette technologie pourrait affecter la créativité et la recherche chez les étudiants. En réponse, Mohcine El Khadissi a affirmé que l’intelligence artificielle avait modifié en profondeur les méthodes d’enseignement, en particulier dans les processus d’évaluation et d’apprentissage. Il a expliqué que le système éducatif traditionnel, qui était basé sur une accumulation progressive des connaissances, doit désormais s’adapter aux nouvelles capacités technologiques qui offrent un accès instantané à l’information.
L’invité a insisté sur la nécessité de réviser les approches d’acquisition des savoirs et les méthodes d’évaluation des étudiants, afin qu’elles soient en phase avec la transformation numérique. Il a également souligné que ce changement doit se faire dans le respect des valeurs humaines et en garantir une utilisation éthique de l’intelligence artificielle.
Le podcast a également abordé certains des défis que rencontre le Maroc pour réussir sa transformation numérique. Parmi les principaux obstacles évoqués, la question de l’infrastructure numérique, notamment dans les zones rurales, a été mise en avant. Mohcine El Khadissi a insisté sur l’importance de renforcer les services numériques, en particulier dans les régions les plus éloignées. Il a ainsi évoqué le plan du gouvernement marocain pour équiper 6300 sites publics d’une connexion internet via la fibre optique d’ici 2026, ainsi que l’utilisation de l’internet par satellite pour répondre aux besoins des zones rurales.
L’invité a également souligné la nécessité de hâter la mise en œuvre des stratégies numériques au Maroc. Selon lui, la réussite du passage au numérique dépendra d’une infrastructure solide et de la formation d’une main-d’œuvre qualifiée. Il a affirmé que l’investissement dans la jeunesse et la formation étaient des éléments cruciaux pour accompagner cette transformation.
L’éthique et les défis de l’intelligence artificielle
Le débat n’a pas omis les enjeux éthiques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mohcine El Khadissi a souligné que, bien que les bénéfices de cette technologie soient considérables, son usage doit se faire avec prudence. Loin d’être intérieurement positif ou négatif, l’intelligence artificielle, selon lui, doit être orientée de manière à servir le développement de la société, sans nuire à la créativité et aux compétences humaines.
Les perspectives d’avenir pour le Maroc
Mohcine El Khadissi a exprimé sa conviction que le Maroc possède un potentiel considérable en matière d’intelligence artificielle, grâce à la jeunesse talentueuse du pays. Il a souligné que la réussite du processus de transformation numérique doit s’accompagner d’un investissement accumulé dans les infrastructures numériques et dans la formation des compétences humaines. Il a également rappelé que la modernisation rapide de l’infrastructure numérique est impérative pour que le Maroc reste compétitif à l’échelle mondiale.
Rachid Mahmoudi