LOGISTIQUE – Le Forum d’affaires Maroc-France, qui s’est tenu du 23 au 25 octobre à l’initiative de la région Dakhla Oued-Eddahab et la Chambre française de Commerce et d’Industrie du Maroc, a présenté les opportunités du nouveau port de Dakhla à l’occasion de son atelier sur les Futures routes logistiques.
« Le nouveau port Atlantique de la ville de Dakhla et les zones logistiques et industrielles qui l’entourent joueront un rôle très important dans la dynamisation de la région », a déclaré à cette occasion Sanae El Amrani, Directrice adjointe à la Direction des ports et du domaine public maritime au ministère de l’Équipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau.
Les zones logistiques et industrielles avoisinantes vont créer un grand dynamisme dans la région et au niveau national, a-t-elle assuré, soulignant que, dans ce contexte, le port va également créer une infrastructure importante favorisant un climat stable pour plusieurs logisticiens à l’échelle mondiale.
Concernant le début des travaux, Amrani a indiqué que les études sur la réalisation du port de Dakhla Atlantique sont en phase d’achèvement. «Nous sommes en train de lancer des offres pour les travaux liés au nouveau port», a-t-elle ajouté.
10 milliards de dirhams d’investissement
A l’horizon 2030, la nouvelle dynamique insufflée par le futur port, dont le budget prévisionnel d’investissement est de 10 milliards de dirhams, devrait engendrer 183.000 emplois additionnels et permettre la création de nouveaux marchés en direction de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique latine.
Situé à 30 km au nord de la ville de Dakhla, le nouveau port comprendra, entre autres, une digue principale de 2.800 m, une digue secondaire de 600 m, un quai de commerce de 800 m sur 12 m, un quai de pêche hauturière de 1.500 m sur 7m, un bassin de 39 hectares et un élévateur de bateaux d’une capacité de 450 T.
Un projet à fort potentiel
De son côté, le Directeur Général de la Société Générale Maroc, François Marchal, a affirmé que le port de Dakhla est une première brique qui, une fois développée permettra au Royaume d’attirer d’autres types d’activités, notamment en termes de distribution. Il a indiqué que les autres activités créées permettront d’assurer la compétitivité du port par rapport aux flux logistiques mondiaux.
«Nous sommes très positifs concernant le potentiel de ce projet qui permet à tout l’écosystème logistique autour de se développer suite à l’avantage géographique et compétitif de la région de Dakhla Oued Eddahab», s’est-il réjoui, relevant que cette région est la porte du Maroc sur l’Afrique subsaharienne, et que le but des acteurs est d’y mettre l’investissement nécessaire en termes d’infrastructures pour en faire un hub important.
Le port devra permettre également d’exporter directement les produits régionaux de la pêche et de l’agriculture vers les pays de destination finale après valorisation, de faciliter l’importation à coût réduit des intrants nécessaires à l’industrie, à la population, à l’agriculture, au tourisme et aux équipements énergétiques prévus et de préserver la baie.
A noter que ce projet, dont la durée de réalisation est estimée à 7 ans, est conforme aux plans de développement du pays pour les provinces du Sud et à la stratégie des ports nationaux à l’horizon 2030, qui consiste à construire 6 ports, permettant à chaque région du Maroc de tirer parti du dynamisme des activités portuaires. L’objectif chiffré de cette stratégie portuaire est de multiplier par 3 à 4 fois la demande portuaire par rapport au volume du trafic de 2010.