La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé à un partenariat constructif avec la Banque Mondiale, axé sur le développement économique et social, au-delà des aspects financiers, ce 20 février 2024, à Rabat.
Intervenant lors d’un atelier de présentation du rapport du Groupe d’évaluation indépendant (IEG) de la Banque mondiale (BM), intitulé « La Banque mondiale au Maroc : Apprendre et s’adapter pour un impact », Mme.Fettah a mis en exergue la confiance mutuelle entre le Maroc et la BM, soulignant l’importance du partenariat de longue date avec cette institution internationale.
Ainsi, la ministre a souligné la reconnaissance de la BM de la pertinence du nouveau modèle de développement (NMD) dans ses analyses et l’importance de la trajectoire choisie par le Maroc ainsi que ses objectifs de développement. Mettant l’accent sur la résilience et le dynamisme de l’économie marocaine, Mme Fettah a insisté sur la nécessité de ne pas ralentir le rythme des réformes, malgré la nécessité de priorisation.
De son côté, le Vice-Président de la BM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ferid Belhaj, a indiqué que l’engagement entre les deux partenaires ne se limite pas uniquement à l’action de la Banque dans le Maroc, mais inclut également une participation active du Royaume sous forme d’un « apprentissage bilatéral ». Ainsi, il a fait remarquer que le développement est un processus qui nécessite du temps et de la persévérance, en particulier au Maroc, précisant que la réussite à long terme du pays dépend de la capacité à maintenir une vision à moyen et long terme.
Pour sa part, Larabi Jaidi, chargé principal de recherche au Policy Center for the New South (PCNS), a noté que le développement au Maroc ne peut se faire sans une approche bilatérale et collaborative, notant que le NMD propose une série de principes d’action tels que l’innovation, l’expérimentation, l’évaluation et le partenariat, qui peuvent être soutenus par la BM pour un changement d’approche.
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Pour sa part, la responsable du service des méthodes d’évaluation au sein de l’IEG, Estelle Raimondo, a mis en avant trois points clés tirés du rapport de l’IEG, à savoir l’importance des connaissances et du travail analytique de la BM, la maximisation de l’impact lorsque la Banque et la Société Financière Internationale (IFC) travaillent en synergie, et l’efficacité des processus d’apprentissage.
Elle a, en outre, illustré ces points par des exemples concrets, comme le soutien à la modernisation du système de protection sociale du Maroc, l’utilisation des instruments financiers pour atténuer les risques dans le secteur de l’énergie solaire, et l’adoption de programmes axés sur les résultats pour améliorer la mise en œuvre des réformes complexes.
Cet événement, qui a réuni un groupe d’experts de haut niveau, aux côtés de représentants institutionnels et du monde académique, a mis en lumière les conclusions du rapport de l’IEG, qui met en avant les succès de la collaboration de dix ans entre la Banque mondiale et le Maroc, tout en notant les défis rencontrés dans certains domaines où les progrès ont été plus difficiles à réaliser.
Cet atelier a été marqué par une discussion centrée sur l’évaluation de la collaboration entre la BM et le Maroc, avec l’objectif de stimuler des échanges approfondis pour améliorer l’efficacité de cette coopération future, tout en explorant les moyens par lesquels la Banque a contribué à initier les réformes et identifier les domaines nécessitant des ajustements pour renforcer l’impact et la transformation des analyses en actions concrètes.