L’espoir renaît dans les campagnes du Royaume. Après des mois d’attente et de sécheresse, les récentes pluies, aussi soudaines qu’intenses, ont offert un répit salvateur aux agriculteurs. Ces précipitations, enregistrées en septembre, ne sont pas seulement un soulagement temporaire. Elles redessinent l’avenir de l’agriculture marocaine en remplissant les barrages, revitalisant les sols, et ouvrant la voie à une campagne agricole 2024-2025 particulièrement prometteuse. Le retour de l’eau dans les régions les plus touchées annonce des récoltes florissantes et une gestion plus durable des ressources hydriques.
Après des mois d’inquiétude face à la sécheresse, la pluie est enfin tombée, et elle n’a pas fait les choses à moitié. En l’espace de quelques jours, le Maroc a connu des précipitations abondantes, inondant les sols arides, remplissant les barrages et faisant renaître l’espoir d’une campagne agricole 2024-2025 exceptionnelle. Ces pluies torrentielles, véritable bouée de sauvetage pour un secteur agricole en difficulté, annoncent une saison sous le signe de l’abondance et de la reprise.
Une amélioration des ressources en eau
Les pluies enregistrées en septembre, particulièrement dans la région du Sud-Est du Royaume, dépassent largement les moyennes annuelles habituelles. Ces précipitations massives apportent des bénéfices considérables pour l’agriculture et la gestion de l’eau potable. En effet, selon les données fournies par le ministère, elles ont permis de reconstituer les réserves des barrages, avec des apports estimés à 680 millions de m³ d’eau à la date du 11 octobre 2024.
Les bassins versants de Draa Oued Noun et Guir-Ziz-Rhéris ont particulièrement bénéficié de ces précipitations. Par exemple, au barrage d’Agdez, dans le bassin du Draa, le cumul pluviométrique a atteint un impressionnant 127 mm. Les précipitations moyennes enregistrées dans les Haut, Moyen et Bas Draa ont respectivement été de 66 mm, 106 mm et 63 mm. Ces chiffres témoignent de la générosité de la nature cette saison.
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Le taux de remplissage des barrages connaît également une nette augmentation. Dans le bassin de Draa-Oued Noun, le barrage Mansour Dahbi, situé dans la province de Ouarzazate, a enregistré des apports significatifs de 135 millions de m³ entre le 22 août et le 11 octobre 2024. Ce volume a permis d’augmenter le taux de remplissage du barrage, qui est passé de 12 % à 42,21 % en moins de deux mois.
Le bassin hydraulique Guir-Ziz-Rhéris n’est pas en reste, avec des apports d’eau estimés à 136 millions de m³. Cela a fait grimper le taux de remplissage de 24,4 % à 40,8 % sur la même période. Ces volumes sont une bénédiction pour ces régions, où l’agriculture dépend fortement des précipitations et des réserves d’eau.
D’autres bassins hydrauliques, comme celui d’Oum Er-Rbia, où se trouve le barrage Bin El Ouidane, ont également bénéficié de ces pluies. Plus de 56 millions de m³ ont été recueillis dans ce bassin, tandis que le bassin de Moulouya a enregistré plus de 236 millions de m³. Même les bassins du Souss-Massa et du Sebou ont respectivement reçu 42 millions de m³ et 28 millions de m³. Ces volumes d’eau confirment l’amélioration de la situation hydrologique au niveau national.
Une campagne agricole 2024-2025 pleine de promesses
Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale s’établit désormais à 28,48 % au 11 octobre, contre 25,31 % à la même période l’année précédente. Cette augmentation, bien que modeste, représente une amélioration significative dans la gestion des ressources en eau. En plus des barrages, ces précipitations ont également contribué à la recharge des nappes phréatiques, cruciales pour les besoins en eau potable et l’irrigation.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a récemment souligné l’ampleur des précipitations dans les régions du Sud-Est. Lors d’une journée, certaines régions ont enregistré des volumes de pluie dépassant la moyenne annuelle habituelle. Ces précipitations intenses ont engendré des débits records, dépassant même les crues millénaires. Par exemple, à Tazarine, le débit a atteint 3 238 mètres cubes par seconde, tandis que dans le bassin de Kir à Figuig, il a dépassé les 2 900 mètres cubes.
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Ces précipitations promettent une campagne agricole 2024-2025 sous de bons auspices. Les agriculteurs, qui craignaient une sécheresse prolongée, peuvent désormais espérer de meilleures récoltes. Les réserves d’eau, cruciales pour l’irrigation, sont renforcées, et la pression sur les nappes phréatiques est atténuée.
La saison agricole, essentielle pour l’économie du pays, débute ainsi sur une note positive. Avec des barrages mieux remplis, des nappes réapprovisionnées et des terres irriguées, le Royaume se prépare à une année agricole productive. Ces résultats confirment que les pluies de septembre ont joué un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions hydriques et agricoles du Maroc. Les prochains mois seront cruciaux pour confirmer ces perspectives prometteuses.
les pluies récentes apportent un espoir bienvenu pour les agriculteurs et les régions affectées par la sécheresse. La campagne agricole 2024-2025, qui s’ouvre sous le signe de l’abondance, pourrait bien marquer un tournant pour les secteurs agricoles et hydriques du Royaume.