La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté ce 4 mai, les premiers résultats de l’étude « Feuille de route de mobilité électrique – Maroc », au siège de la CGEM à Casablanca, en présence de son Président Chakib Alj, du Vice-président de sa Commission économie verte, M. Badr Ikken, ainsi que d’acteurs publics et privés.
Cette étude a pour objectif de contribuer à l’élaboration d’une feuille de route nationale concertée relative à la mobilité électrique et durable, qui servira de base pour la définition des politiques publiques nécessaires, tout en préparant les entreprises marocaines aux mutations en cours dans ce secteur et en faisant émerger une offre locale adaptée, touchant à la fois les infrastructures, l’industrie et les services.
Nul n’est censé ignorer que le secteur du transport fait massivement appel à des véhicules fonctionnant avec des combustibles fossiles, consomme 38% de l’énergie finale du pays et arrive en 3ème position des secteurs émetteurs de Gaz à Effet de Serre (GES) avec plus de 16% des émissions totales.
Cette démarche vers une mobilité durable présente ainsi des avantages économiques importants et limitera la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis des pays tiers, tout en réduisant les émissions de GES et en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable de notre pays et de consolider son positionnement en tant que leader dans les énergies renouvelables.
Les premiers résultats de cette étude sur la mobilité électrique s’articulent autour la démocratisation des véhicules électriques accompagnée de politiques stimulation ; la couverture de l’ensemble du territoire en infrastructures de chargement ; le développement d’une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries ; une adaptation du système électrique national afin d’absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique et enfin l’importance d’une gouvernance multipartite via la création d’une commission nationale.
Le premier point est celui de la démocratisation des véhicules électriques accompagnée de politiques visant à stimuler la demande et à réduire les barrières financières à l’adoption, à travers des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. Cependant, un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des finances de l’Etat.
Suivi de la couverture de l’ensemble du territoire en infrastructures de chargement, et l’élaboration d’un programme nationale dans ce sens, tout en favorisant la fabrication locale. Ensuite, faire appelle au développement d’une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l’installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Cette initiative pourrait constituer une nouvelle filière industrielle intégrée pour le pays, qui pourrait générer des emplois, des revenus et attirer davantage d’investisseurs étrangers.
Tandis que la quatrième étape est l’adaptation du système électrique national afin d’absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique, avec la mise en place concomitante de mesures de gestion de la demande.
Et enfin l’importance d’une gouvernance multipartite via la création d’une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques. Cette commission aura, notamment la mission de suivre l’avancement de la mise en place du plan d’actions défini, d’un commun accord entre les parties prenantes et un certain nombre d’indicateurs de performance.
Ces recommandations seront au cœur de l’action de la CGEM et de ses partenaires publics et privés. Une nouvelle impulsion sera donnée au travail accompli en lançant prochainement une seconde phase de cette étude. Cette nouvelle étape portera sur tous les volets de la mobilité durable et se concentrera, notamment sur le transport en commun et l’intermodalité, l’aménagement du territoire, la mobilité intelligente, l’adoption de combustibles alternatifs, etc.