RH – Le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a mis en avant, le 3 octobre 2019 à Casablanca, le rôle des ressources humaines dans la valorisation et la réussite des écosystèmes industriels.
S’exprimant lors d’une conférence TED, organisée par l’association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines (AGEF) et l’association MBA Ponts Alumni, en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), le ministre a rappelé que la qualification des ressources humaines a été dès 2014 un axe prioritaire du plan d’accélération industrielle (PAI), et ce dans l’objectif de mettre à disposition des industriels installés au Maroc des ressources humaines suffisamment qualifiées et de niveau mondial afin de faire fonctionner leurs usines.
“Nous avons mis en place une feuille de route pour identifier des besoins en compétences déclinés par profils, par secteurs, par régions, et durant toute la période de déploiement du PAI”, a fait savoir Elalamy, ajoutant que des offres de formation adaptées, parfois sur-mesure, avec les industriels ou les associations professionnelles concernées ont été mises en place.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, a renforcé, diversifié, adapté et monté en gamme des dispositifs de formation publique (OFPPT et enseignement supérieur) et même confié la gestion de certains instituts et de certaines écoles aux professionnels eux-mêmes, ce qui “nous a permis de créer plus de 400.000 emplois sur les 500.000 prévus 2 ans avant l’échéance du PAI”.
Selon le ministre, “les ressources humaines marocaines deviennent rapidement compétitives face à ce qui se fait de mieux dans le monde”, soulignant que les industriels sont très satisfaits de la productivité et de la compétitivité de leurs usines marocaines.
“Le résultat sont perceptibles aujourd’hui, notamment dans l’automobile”, a-t-il précisé, ajoutant que non seulement les usines sont parmi les plus productives au monde, mais cela a encouragé la plupart des investisseurs à aller plus loin, à entrevoir rapidement leurs phases d’extension ultérieures, ou monter très vite en gamme”.
Par ailleurs, le ministre a appelé la communauté RH marocaine à s’impliquer davantage dans cette dynamique, en recevant plus de jeunes dans le cadre de stages, avec un vrai accompagnement, en évaluant de manière précise les besoins en compétences, en formant leurs collaborateurs tout au long de leur carrière et de les encourager à créer leur propre entreprise.
Chantier phare du plan d’accélération industrielle 2014-2020, la création des écosystèmes industriels a pour vocation de favoriser le transfert de technologie, de multiplier les investissements et d’améliorer l’intégration industrielle en fédérant les industries autour de locomotives. Ce projet structurant de la stratégie industrielle du Royaume touche 12 filières, à savoir l’automobile, le textile, l’aéronautique, les industries chimiques, le cuir, l’off-Shoring, les poids lourds et la carrosserie industrielle, la construction, la mécanique et la métallurgie, la pharmacie, l’agroalimentaire et les phosphates. L’intégration industrielle assurée par ces écosystèmes vise à booster le triptyque performance, réactivité et compétitivité des filières qui s’y inscrivent.
Doit on pas penser à créer un ministère des ressources humaines chargé de recruter les postes de responsabilité?, les profils seront évalué annuellement comme au privé.